Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Publicité
Albums Photos
Archives
17 janvier 2013

Langue effacée

 

3789_4505007575909_732333829_n

 

Je ne pense pas
pas aimantés vers le fleuve
je n’attends plus
la langue effacée
les chiens et les nuages ne changeront rien
ni la musique du Titanic engloutie
accoudée je regarde la surface se défaire
devant les marelles de glace on joue à cloche-pied

Aujourd’hui je parle aux flocons de neige
à la glace éphémère sous le soleil
au froid qui fait son manteau sur mes épaules
il n’y a plus de liaison entre les chemins
jusqu’aux lignes de la main disparues
pas de gare ni pont levis
nous dansions sur place
espérant un lit de plumes sur lequel se coucher

Je n’entends pas le silence
j’ai fermé les yeux
j’écoute au-delà de la nuit
la faible voix de la terre
comme peut le faire un rêve
les trains et les rails continuent leur fuite
les aéroports font croire au septième ciel
les bras séparés agitent des feux de détresse
sous les néons blafards je regarde la vie se transformer
les micros métalliques annoncent qu’il est trop tard

lutine

Publicité
Publicité
Commentaires
R
De bien beaux mots pour tenter d'apprivoiser d'autres maux.<br /> <br /> Rappelle toi Vigny dans la Mort du Loup:<br /> <br /> " seul le silence est grand tout le reste est faiblesse "<br /> <br /> En osmose de désespérance.
Répondre
L
merci
Répondre
M
je partage l'avis précédent, je le trouve beau ce texte
Répondre
A
Il est très beau ce texte. Tellement de circonstance. Je le relis a voix haute et je le trouve merveilleusement cadencé, et si sensible et frémissant
Répondre
L
J'ai cru laisser tomber l'écriture, j'ai cru laisser tomber tout et la peinture, il y a quelquefois un mot qui fait tout pour ne pas tomber.
Répondre
Publicité