Le long fil de l'oubli

 

Je ne veux pas être ciel
lumière dans l'écorce de l'arbre
au fond du jardin
bougie éteinte dans la vigne
avant de connaître les miens

Je cherche le bleuet désespéré
visage d'oiseau que l'on transporte
vif et gris jusqu'à l'arrêt
l'œil infuse et boit le thé du souvenir

Mon cœur est nuage
navigue et dérive
tout du long l'enfance
où j'ai gravé peu de pierres blanches 
au bout je baise la nuit

L'on parle d'amnésie
la vie se tait dessus la rivière
ferme mon corps à l'intrus
je ne voudrais pas partir sans mémoire
avant d'enfouir ma dépouille

Raconte ! les lieux et les tombeaux
le long fil de l'oubli
le blanc qu'elle a peint

Lentement c'est la trêve
ce qui pèse à mes cuisses
à mes lèvres closes
le cœur est chaud prés de mon père
alors qu'une femme enivre mes pensées

lutine - 30-05-2012

Comments

[lutin]

Oui Lina je pensais déjà modifier ce troisième vers pour enlever ce "sur" trop dur à l'oreille. Quant au quatrième vers c'est exactement cela, et ce verbe en plus m'amène encore au plus prés. Si tu le permets je vais modifier.

[Lina D.]

"Je cherche le bleuet désespéré

visage d'oiseau que l'on transporte

vif et gris jusqu'à l'arrêt

l'œil infuse et boit le thé du souvenir"



deux petites modifications à cette strophe qui me plaît beaucoup, simplement pou l'adapter à mon rythme :-)

[jeanne]

je ne sais rien

je sais un peu

et tu me fais penser à tout ce que je ne sais pas

[lutin]

Que dire, si ce n'est que j'ai bu quelques paroles dont j'avais soif. Merci Nath.

[Nath]

Que dire, si ce n'est que tout a coulé en moi...

Merci Lutin de ta colonne d'écriture...