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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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21 septembre 2011

Angle de vision

 

 

Couchée au ras du sol  je sens partir la lumière trop blanche
les contrastes des cheveux le long du corps
les angles morts entre la route et la forêt
ronds et craquants sont aujourd'hui les pas qui se croisent
cerclés d'or
j’ai toujours eu l’impression de rater quelques branches
esquivant maladroitement la perte des couleurs
j’ai craint d’écraser quelques oiseaux entre le blanc et le vide
un bras, une taille, des tranches de vie
et de ne pas voir l’essentiel de l’ombre
sous une lumière plus clémente
couvrir les chemins droits
je l’ imagine dressée sous un faisceau aveuglant
si grande et dangereuse
m’emplir la bouche d’un foulard de soie
est-ce cela le coma quand on perd la vue un certain temps ?
deux silhouettes de papier découpées qui s’effilochent
dans l’objectif mal réglé
j’ai mal aux yeux dans le silence de ces trous noirs
c’est douloureux comme un peu de neige brûle la rétine
je le ressens maintenant que le ciel se rabat sur les épaules
dans son manteau ouaté
la maison extérieure devient plus petite
alors que l’angle de vision s’élargit




lutine - 21-09-2011



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Commentaires
L
Cribas j'ai copié ton écho, je ne sais pas pourquoi tu n'y arrives pas, je l'ai fait à ta place afin de partager. Ta poésie est comme une continuité, elle est belle et que de choses vraies. Merci.
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C
De la part de Cribas en écho<br /> <br /> <br /> <br /> A la traversée des déserts<br /> <br /> Au croisement de ses rêves<br /> <br /> Elle a soudoyé un nuage<br /> <br /> Afin qu’il lui montre l’enfer.<br /> <br /> Un pied dans l’ombre<br /> <br /> Un autre étiré par les rayons du soleil<br /> <br /> Ni chaud ni froid<br /> <br /> Et pourtant écartelée entre les pareils.<br /> <br /> Au carrefour des choix impossibles<br /> <br /> Elle a d’abord souri<br /> <br /> Puis elle a ri à chaudes larmes<br /> <br /> En découvrant qu’elle n’atteindrait jamais de cible.<br /> <br /> Tant de directions<br /> <br /> De chemins à prendre en façonnant ses armes.<br /> <br /> Affublée d’un simple bouclier qui lui plissait les paupières<br /> <br /> Elle avancerait donc au pas de l’ouïe.<br /> <br /> Puisqu’elle était repoussée par les rais blessants de la lumière<br /> <br /> Elle porterait sa vie de biais<br /> <br /> Elle compterait sur son âme<br /> <br /> La divisant pour mieux l’araignée.<br /> <br /> <br /> <br /> Au croisement de ses rêves<br /> <br /> Elle s’est d’abord assise sur la dune<br /> <br /> Avant de filer dans la plaine nue<br /> <br /> Vers ce bonheur où l’on crève.<br /> <br /> <br /> <br /> Choix judicieux que celui de la pente aigre-douce<br /> <br /> Car cette vanité mortifère mais doucereuse<br /> <br /> Lui rappellera souvent jusqu’au bout de sa course<br /> <br /> Qu’avec trop d’élan la vitesse est bien malheureuse<br /> <br /> <br /> <br /> Elle est passée dans l’autre monde<br /> <br /> Celui des bla-bla et des petits fours<br /> <br /> Sans se brûler ni s’encrasser les ailes.<br /> <br /> Elle en sourit encore<br /> <br /> Puis elle rit à chaudes larmes<br /> <br /> Quand elle écrase dans sa poche<br /> <br /> Une gaufrette à la vanille.<br /> <br /> Elle s’arrête parfois sous le même porche<br /> <br /> Ferme les yeux<br /> <br /> Et sent sur ses épaules son anorak froissé.
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C
A la traversée des déserts<br /> <br /> Au croisement de ses rêves<br /> <br /> Elle a soudoyé un nuage<br /> <br /> Afin qu’il lui montre l’enfer.<br /> <br /> Un pied dans l’ombre<br /> <br /> Un autre étiré par les rayons du soleil<br /> <br /> Ni chaud ni froid<br /> <br /> Et pourtant écartelée entre les pareils.<br /> <br /> Au carrefour des choix impossibles<br /> <br /> Elle a d’abord souri<br /> <br /> Puis elle a ri à chaudes larmes<br /> <br /> En découvrant qu’elle n’atteindrait jamais de cible.<br /> <br /> Tant de directions<br /> <br /> De chemins à prendre en façonnant ses armes.<br /> <br /> Affublée d’un simple bouclier qui lui plissait les paupières<br /> <br /> Elle avancerait donc au pas de l’ouïe.<br /> <br /> Puisqu’elle était repoussée par les rais blessants de la lumière<br /> <br /> Elle porterait sa vie de biais<br /> <br /> Elle compterait sur son âme<br /> <br /> La divisant pour mieux l’araignée.<br /> <br /> <br /> <br /> Au croisement de ses rêves<br /> <br /> Elle s’est d’abord assise sur la dune<br /> <br /> Avant de filer dans la plaine nue<br /> <br /> Vers ce bonheur où l’on crève.<br /> <br /> <br /> <br /> Choix judicieux que celui de la pente aigre-douce<br /> <br /> Car cette vanité mortifère mais doucereuse<br /> <br /> Lui rappellera souvent jusqu’au bout de sa course<br /> <br /> Qu’avec trop d’élan la vitesse est bien malheureuse<br /> <br /> <br /> <br /> Elle est passée dans l’autre monde<br /> <br /> Celui des bla-bla et des petits fours<br /> <br /> Sans se brûler ni s’encrasser les ailes.<br /> <br /> Elle en sourit encore<br /> <br /> Puis elle rit à chaudes larmes<br /> <br /> Quand elle écrase dans sa poche<br /> <br /> Une gaufrette à la vanille.<br /> <br /> Elle s’arrête parfois sous le même porche<br /> <br /> Ferme les yeux<br /> <br /> Et sent sur ses épaules son anorak froissé.<br /> <br /> <br /> <br /> (Je préfère copier coller ce texte, plutôt que de répéter ce qui a déjà été dit, à savoir très beau texte.)
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L
Merci Romain. Vous êtes la deuxième personne à me dire que dans ce texte il y a la mort, en l'écrivant je ne croyais pas y mettre son ombre. C'est intéressant le regard du lecteur.
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R
Texte sensible, morbide et magnifique à la fois. Quel romantisme !<br /> Romain
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