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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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12 août 2011

L'écho

 

 

 

Le ciel porte-il un nom au dessus de la conversation ?
la terre porte-t-elle un nom dans le bac à sable ?
angoisse pétunias et myosotis
j'ai écrasé un moustique contre le barreau de la chaise
ce bruit qui efface l’écriture
dans le reflet des vitres

Prends garde à toi
il reste la table où nous sommes si nombreux
les fleurs et les miettes
sous les ongles bat l’horloge contre la peau
le bruit de l’eau et les yeux vagabonds

Le long de l’archet
l’araignée tisse sa toile
me tranche la gorge
claque et se rétracte prisonnière de la nappe

Que reste-il des livres écrits ?
que reste-il du silence ?
une tasse de porcelaine livrée aux fourmis
des airs de musique
chauve-souris
yeux de chouettes et noctambules
petites cuillères à dormir debout
dans le sucre glace

Entends-tu les montagnes dans le ciel
l'écho des trottoirs vides
poursuivis par les ombres
les pelouses sèches au fond du cimetière
le sel le poivre sont orphelins
la rose blessée se pose à genoux

Petite flamme il est minuit
les aiguilles restent à la verticale
ébréchées



lutin – 12-08-2011

 



 

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Commentaires
L
Merci Christophe, oui l'insomnie c'est cela être debout comme ces cuillères coincées dans le sucre, comme les aiguilles qui disent qu'il est minuit, comme le corps qui se refuse de se coucher, tu lis bien.
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C
De belles trouvailles poétiques (les petites cuillères, les aiguilles... toutes ensemble debout d'ailleurs, comme l'insomniaque), un questionnement (forme) qui est en fait une réflexion (fond) très riche ; tout ceci fait une très belle écriture. Une écriture qui a évolué, oui, et qui a beaucoup d'inspiration (...du fond de la poitrine), beaucoup de talent.
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L
un bel écho Olivier, je comprends pourquoi tu as pensé à ce que tu as écrit il y a quelques années, ton texte me donne l'impression de dire la même chose différemment.
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O
C'est étrange, ce texte éveille en moi de très vieux souvenirs, sans que je ne parvienne à trouver le lien entre ce beau texte et ces souvenirs.<br /> Et quand je cherche à écrire dans cette case blanche, c'est un texte écrit il y a quelques années qui me reviens à chaque fois, alors, je laisse les images jouer entre-elles, sans chercher à comprendre.<br /> <br /> -<br /> <br /> Toutes les nuits, je reprends ce qui n’est plus à faire, et j’arpente le fil de mes idéaux, et tout au bout, nos voyelles m’attendent puisque nous avons les mêmes.<br /> Sur mon agenda sans date, j’ai écrit à l’encre sympathique : « oublier les instants sans majuscule »<br /> Et j’engouffre tout ce vent, pour qu’il chasse l’effroi<br /> Je n’arpente que des pourtours, jamais le vrai parcours, quand la pluie en échardes traverse les trottoirs de tes silences capricieux.<br /> Tu sais, j’ai croisé Lou page 322, elle t’aime encore, alors je l’ai accompagnée, jusqu’au bout de la dernière page, au bord du canal St Martin.<br /> J’en suis là, où tu ne viens plus, mon toujours contre ton jamais.
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L
Merci Nath de ta réponse. Les images fortes me seront toujours utiles, elles sont mon moteur. Si j'en manque je vais les chercher, elles sont dans la vie.
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