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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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2 août 2011

Roulette russe

 

 

 

Le vent n’a pas fini de discourir
comme s’il me réconciliait avec ma bouche
dans le décor que j’habite 
 
Je parle aux arbres
aux murs qui mangent ma voix
alors que l’endroit se vide
à la vitesse du cheval au galop
comme les vagues se retirent 
 
La vie s’arrête brusquement sur une terre labourée
dire, que dire qu’elle ne sache déjà
qu'elle ne transpire déjà
assoiffée de l'avenir
l'eau n'a pas fini de couler 
 
L’épaisseur de l’air s’est enroulée autour de moi
dans la tête c’est le tocsin
une aspiration vers le ciel
et la main qui désigne la nuit
le voyage accompli en profondeur
amas de promesses et de cendres 
 
Il s’agit de renouer l’envie
à grands coups d’étincelles
roulette russe, amie ou ennemie
foudre quoi qu'il advienne 
 
On efface tout de la mer et de la terre
le sable devient lisse, beau et pur
quand la mémoire est là macérée
comme une perle dans son écrin 
 
Il faut en faire des pas et des pas
jusqu’aux marches à l'angle d’acier
les peaux gommées à l’usure de la trame
ouvrant l'horizon en miroirs successifs
vers l’autre rive

 

lutin

 



 



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Commentaires
B
Un commentaire ce soir qui m'interpelle
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R
Les vagues se retirent...et reviennent.<br /> Tout s'efface pour que tout se réécrive.<br /> Tout est flux et reflux pour que tout disparaisse<br /> et renaisse différemment.<br /> Chaque matin l'ardoise où tu écris a été lavée<br /> par la nuit et t'offre une nouvelle plage<br /> d'écriture sur laquelle tu vas déposer ta vie.<br /> Demain essaye de me dessiner un pont jusqu'à l'autre rive.
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A
persuadée.
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A
Et pourtant je suis persuader que l'écriture fait grandir, et a besoin de ce "grandissement" -fut-il dans la douleur- issu de nos nourritures et de nos digestions.<br /> Mais bien sûr l'écriture n'est pas cette peau que nous laissons sur le chemin, mais nous, car nous la portons dans notre chair, jusqu'à l'os.
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L
Merci Jeanne, l'autre rive qui amène à une autre écriture.<br /> <br /> Arthémisia, merci pour la visite, il y a des choses à ne pas confondre, confondre l'écriture et la peau du serpent qu'il laisse sur sa route, l'écriture c'est autre chose.
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