Nocturne
Cette lumière chaude
alors que j’ai froid
lourdeur rigide de la nuque
orange elle tape aux carreaux
ronde elle danse
Dans la chute des heures
alors que les lustres s’illuminent
les arbres noirs étendent leurs bras
chaque soir elle fait son tour de manège
Horloge ou faille
elle creuse le temps
range doucement le printemps
jusqu’à demain
Il n’y a plus de mémoire
comme une eau
dormante est la route
la maison en feu
Je suis là à contempler l’herbe teintée de gris
les girouettes flanquées d’habits noirs
Dans l’ombre
un visage et sa voix
posent le long des dimanches
Mille doigts chaque soir annoncent la résurrection
aux yeux levés sur elle
je marche sur la lune
et me tiens debout
Les mains poursuivent
lutine – 12-04-2011