Forêt humaine
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On restera assis les pieds ballants
les yeux explosés de lumière
nous le saurons plus tard
seulement quand tout se tait
yeux fermés portes closes
étrange fenêtre chargée de mémoire le visage
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J’aime bouger le vent de la nuit
c’est le nom d’une vitesse
longue comme l’absence
quand les mains ne se touchent pas
vues par le regard des autres
serres-moi fort sous les nuages patients
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On a son corps tendu
sa parole physique
dans le miroir la lenteur de l’avenir
alors que le soleil décline
la vie est brève dans les blancs de l’histoire
qu’en dis-tu intime proximité ?
dont je sens le poids sur mon dos
un vol d’oiseaux nous emporte
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Que cherchons-nous ?
la forêt humaine c’est nous
le vent notre respiration
les ombres du parc notre demeure
écrivent sur nos visages l’envie
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lutin - 19-09-2010
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