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Des fleurs comme un tapis d’étoiles
Des hommes qui s’arrêtent de courir
La silhouette de l’arbre s’habille
Le paysage ouvre les paupières
Il lui pousse des bras de verdure
Que l’on met en bouche
Cela sent la chlorophylle
Il y a tant derrière nous entre les doigts mêlés
L’ortie et la pensée fleurie
Le blanc et le noir des âmes vendues
Au Diable les chemins qui s’écartent
Se resserrent
Je m’assieds dans une cage dorée
Les oiseaux me regardent humer les fleurs
Suivre le vent dans un immense murmure
Ce sera les heures des pas comptés
L’herbe écrasée fouillant les marques laissées
Dans un trou oublié l'ange de la mer
La vitesse me fait peur
L'orage et ses dégradés de couleurs mauves
On a voulu fendre l’air
On a coupé la peau
Désherbé le corps de ses racines
Jusqu’à le statufier de bronze
Le jardin suspendu a repris ses parfums
La giroflée remplace le jasmin
Les arômes n’effacent pas les ombres
La nuit transforme les murs
De chaux blanchit le sommeil
Brûle les draps
Ce sont deux ombres sans tête
La nuit, le jour, et nos mains comme des poissons
C’est le bruit de la mer en nous
Le ressac des corps en perdition
Dans une bouteille désespérée nous nous sommes enfermés
Oubliés, retrouvés
lutin - 29-04-2010