Emmène-moi
avec autorisation : http://www.ipernity.com/blog/144427
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..Emmène moi en Italie jusqu’à New-York quitter les habitudes. Je ne descends de personne, écrire mon nom n’a pas d’importance, je n’ai peur de rien ni du froid. Emmène moi où la terre est vierge de sentiments, emmène moi à la mer où la terre n’est pas ronde, ange de la mort elle me tourne autour jusqu’à la vague qui m’habille de son eau drapée d’une main sur ma peau me rappelant sa façon de mettre son bras sur ses yeux au moment du plaisir.
J’ai faim comme un tremblement de terre, la langue qui pend en dehors de sa prison cherchant sa route. Que faut-il faire pour trouver la liberté, à défaut d’écarter les barreaux comment vider la tête de son fleuve et du froid qui la remplit.
Les secrets sont restés dans le tiroir où je dépose mes peurs recroquevillées dans le silence du bois, ils guettent la fuite quand la lumière de la rue éclaire le balcon, scellés ils mourront avec la maison au cimetière des objets trouvés, ma peau, mon ventre suspendus.
Je suis spectatrice des souvenirs, à l’intérieur comme à l’extérieur j’avance, au changement de saison j’aère la maison dans le silence d’une église.
Je sais maintenant que l’amour se joue dans le premier regard, dans les premiers mots, je sais qu’il est inutile de vouloir tricher, la caméra rattrape toujours l’œil en coin et les yeux qui ont voulu oublier les cartes retournées de leurs clauses particulières la tête entre les mains, on les a décuplées au Louvre la main derrière le dos.
Emmène-moi à la cime des arbres là où la sève bat jusqu’aux veines sur les tempes, emmène-moi jusqu’à l’oxygène des hauts plateaux, ne dit-on pas que les poumons viciés s’atrophient, ne dit-on pas qu’un silence inhabituel lave la tête, les bruits du cœur s’arrêteront-ils ?
Je vois un oiseau en vol plané relâchant ses ailes au dessus des hautes terres.
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lutin – 07-04-2010