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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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27 janvier 2010

Rive droite

45764197

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Contre la fenêtre et les rebords blancs
s'unissent la nuit silencieuse et ses lampions
les ombres dans un ressac en suspension
se posent sur la table installée


La plaie pleure le long des vitres

   
A l’entrée d’un passage souterrain
liquide incrusté
elle ne bouge plus
jusqu’à la faible voix dilatée
altérée des émotions enfouies


Je pense à toi quand le bruit du fleuve se dissipe
les papiers froissés construisent un mur de pierres
à vol d’oiseau tout est révoltant
j’en veux à la terre et à Bach de nous avoir fait vieux
à la musique des morts encrassée de déchets végétaux


L’épaule appuyée contre le temps
les heures se disloquent


En lévitation, merci musique, merci piano
lumière vacillante, et les murs qui dansent


Le froid percé d'étoiles tombe toujours
m’écartèle d’un poison sur l’autre rive
se pose sur la bouche
comme un bâillon le long des porches
enfile une autre veste


lutine - 27-01-2010

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Commentaires
L
Oui j'en veux au temps de nous vieillir et Bach me l'a fait dire. Ce dessin n'est pas de moi, j'aurais voulu.
Répondre
J
et vos mots<br /> "j'en veux à la terre et à Bach de nous avoir fait vieux"<br /> et vos images qui me parlent<br /> le dessin est magnifique...
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L
Merci pour ces lectures et ces retours donc.
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J
Cette dernière strophe me fait revenir comme un poison que l'on réclame. Bonne soirée.
Répondre
L
Viviane tes mots me parlent, les ombres font partie de la poésie, sans elles peut-être que la poésie n'existerait pas, je me nourris d'elles.
Répondre
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