Khéops libérée
On a quitté le mouvement
Les portails sacrés se sont refermés
Sur un fond camaïeu les lasers lancent flammes
Au plafond les papiers se sont envolés
Les armes pointées criant la mort
Tuent les mots
Treize balles dans la peau pour un mot de trop
Le corps est droit
Les mains pressant le ventre
Des aiguilles sous les pieds agitent les braises
Comme la lumière réveille les jambes devenues rouges
C’est une résurrection la chambre souterraine
Le chant qui monte
Le faisceau encercle la taille et l’étrangle
La voix flambe écartant les barreaux
A la recherche du sommet elle ne cesse de monter
Et se tait
Autour d’une nuit si particulière
J’étais debout sur la tranche d’une vie
C’est un révélateur intense la trachée devenue pouls
Le tournoiement des pas jusqu’au pavé qui tremble
Comme un couvercle libérant le feu
lutine - 17-11-2009