Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Publicité
Albums Photos
Archives
7 janvier 2009

Maison déshabillée

.

.

Derrière le papier peint
il y a une autre respiration
un passé écrasé dans le creux de la main
poing à jamais amnésique
si on n’en soulève pas le coin


Il y a la lumière diffuse dans l’œil
la voix faïencée qui tombe du plafond
dans l’ombre du tapis
les mots que l’on croyait morts
s’infiltrent sous la porte


Les draps blancs jetés comme des fantômes
pour ne pas perdre l’envoûtement
grimacent dans le désordre de la pièce
et les mots rampent en poussière de plâtre


Derrière la couleur des murs
il y a la blancheur des corps qui se mangent
dans la nudité, à même le sol
et les sons résonnent en cristal
au vent des sentiments


Dans une maison déshabillée
il y a une église
une amplitude dans le son de la voix
un ciel haut où se retrouver
une maison nue, c’est le monde à l’envers
fenêtres ouvertes



lutine

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Viviane la mémoire des murs j'y crois comme à la mémoire des objets
Répondre
V
C'est magnifique, Lutin, je suis très sensible à ce que tu écris là<br /> car très sensible à la respiration des maisons<br /> et tout particulièrement à cet espace entre le papier peint qui se décolle<br /> et la mémoire des murs<br /> ce qui s'en échappe<br /> ce qui y vibre
Répondre
L
Merci Eoline, Michelle, Gaudeamus, la maison c'est comme sa propre peau, on en fait ce qu'il y a à l'intérieur de soi, les murs n'en sont que notre reflet le plus intime donné au regard extérieur.
Répondre
G
Bonne année mec,tout en poésie, et ne déshabille pas que les maisons...
Répondre
M
C'est sublime.....la maison frissonne greloltte de tout son passé..noirci comme la suie de la cheminée qui ne fume plus..et s'agrippe aux pieres désormais froides
Répondre
Publicité