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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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13 mars 2008

Fumée

.

.

C’est Wagner endossé

à coups de butoir

oreilles agressées

caverne des sons

à vouloir creuser sa tombe

ne plus entendre

elle a soulevé la peau de la mer

cascades de mots en étau

échos barbares

fauchés au bord des lèvres

noués aux chevilles

ne plus sentir

la plèvre perforée de ce monde

cigarette incandescente

elle se jette à l’eau

comme on monte à l’échafaud

puisqu’elle est condamnée

elle se déforme

c’est Liszt cajolant les reins

sonate gommant les traumatismes

les mâchoires de son esprit en perpétuels mouvements

friction de la matière

femme tronc

corps en mutation

cargo de braise

s'enfonçant dans la mer

vidé de sa substance

elle part en fumée

libre, elle sera libre

.

.

lutin - 13-03-2008

Fum_e1

lutin - 10-03-2008

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Commentaires
L
Tes mots expriment bien la peinture. Merci de la faire vivre chez toi.
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P
J’veux plus parler<br /> <br /> j’veux dormir<br /> <br /> j’veux plus rêver<br /> <br /> je veux fuir<br /> <br /> ne plus rien dire<br /> <br /> juste partir<br /> <br /> en fumée<br /> <br /> <br /> <br /> J’veux plus rester<br /> <br /> j’veux plus songer<br /> <br /> j’veux plus vomir<br /> <br /> ni même en rire<br /> <br /> car c’est le pire<br /> <br /> cette fin d’empire<br /> <br /> la ruée<br /> <br /> <br /> sur l’air d’affaire classée de Daho<br /> <br /> j'ai repris ta peinture sur mon blog
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L
"tu sors de l'eau" pourquoi pas<br /> Je crois que je vais la faire sortir d'un nuage, elle l'a perçé et commence à trouver un ciel rose de douceur la haut, elle laissera ses pensées en bas, à quoi bon s'en encombrer, et c'est pourquoi la tête part en fumée. Merci.
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V
femme tes reins je prends ta nuque jeu<br /> prends la courbe de tes hanches<br /> ta peau d'aube blanchie<br /> tu sors de l'eau<br /> du feu crépu<br /> <br /> mais tes pensées<br /> de sang
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L
Merci Pant. Me voilà dépassée par ces jours égrainés. C'est amusant l'expression selon les cerveaux. Cette femme n'a plus de tête, mais j'ai l'intention de la faire parler aussi, cela macère.
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