Révolte

Révolte


Ardeur
Pensées en effervescence
Laisse couler les mots
Sans retenue
Comme lave en fusion
Déferle sur la ville
Laisse crier tes sens
Que ta voix
Réveille les sans questions
Hurle le poids de ton manque
De tes déchirures
Lâche-toi
Bouge cette inertie
Crève les tympans
Des inertes
Rage
Révolte permanente
Livre-toi
Sans pudeur
A ce monde léthargique
Peu importe leur étonnement
Comme voiture folle
Déferle sur la ville
Regards affolés
La mort en face
Dernier soubresaut
Des yeux expressifs
Des têtes qui se relèvent
Enfin !
Douleur
Compagne perpétuelle
Crache tes maux
Sans pudeur
Laisse couler tes larmes
Tes peurs
Peu importe leurs regards
Comme fleuve déchaîné
Sur la ville
Laisse couler tes eaux
Chargées d’éboulements
Des yeux épouvantés
Enfin réveillés
Perdus
A la recherche de l’âme sœur
Laisse crier tes sens
Hurle à exploser les vitraux
De cette église
Qui est tienne
Lâche-toi
Dans leur dénuement
Qui sait …
Une écoute !

Lutin - 19/06/2005.

Comments

[lutin]

Elisabetha, démesure des mots, je n'en suis pas certaine, combien de gens marchent tête baissée en contemplant leur nombril, aveugles de la souffrance des autres.

Merci de ton passage.

[elisabetha]

je ne peux m'empêcher d'y voir la douleur. Mais c'est peut-être la démesure des mots qui s'exprime ainsi.
avec toute mon affection
elisabeth.

[neurone]

Une part de moi se retrouve dans tes mots.

C'est très beau.

[lutin]

De toi Marjas c'est un merveilleux compliment. Merci.

[marjas]

Quel beau poème, Lutin !

A retenir, entre autres passages :

Que ta voix
Réveille les sans questionsCrache tes maux
Sans pudeur
Laisse couler tes larmes
Tes peurs
Peu importe leurs regards
Comme fleuve déchaîné
Sur la ville
Laisse couler tes eaux
Chargées d’éboulements
Des yeux épouvantés
Enfin réveillés


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