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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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19 janvier 2020

Autre cercle

 

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Une voix s'éleva d'un long souffle vigoureux

la lune nourrit tant d'ombres détachées du ciel
les volets que l'on tire créent l'invitation aux mirages

Quelqu'un est venu autrement que dans l'impuissance
yeux grands ouverts
naïveté souveraine 

Le bleu du ciel n'arrête pas le regard
nous marchons en dehors de la sphère
liant les corps et leurs noms

Serait-ce l'enfant si longtemps attendu ?
dans la gravité de la terre il avait choisi le jaune pâle du coma
entracte de l'aube
des éclairs habitent son visage 

J'ai posé ma main, là où repose l'esprit qui éclaire le monde
elle a ressenti les vibrations aux épaules de l'hiver
puis le mouvement
dans l'âme l'envie d'être dans le même train

 

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7 janvier 2020

Pourquoi ?

 

 

 

Sur la route le sang circule, on sent le pouls de la vie, on y danse, on double. Les chevaux sous le capot on se projette en avant. Séparés d’un certain nombre de choses l’aiguille dit toujours plus vite, on la méprise comme la température du corps oubliant le frein. Devant on aura tout le temps de respirer, derrière on n’y croit plus, il n’y a plus l’ombre d’une ombre dans le rétroviseur, juste un radar pour la photo souvenir en noir et blanc.

C’est un jour de semaine sur le macadam, longues herbes dans l’attente de  l’automne et éoliennes croissent et les bras ne pèsent rien. Pourquoi la fumée monte-t-elle au ciel ? Pourquoi le vent transporte-t-il les odeurs jusque dans l’habitacle ? Pourquoi les souvenirs font partie du voyage ? On entend des cris alors qu’ils étaient cadenassés à la roue d’un vélo. Devant les paysages parlent, les champs et les bois ouvrent leurs mains et le fleuve longe le corps. Dans le dortoir silencieux je pense obscurément.

D’hier je me suis retirée très tôt juste avant l’aube, avant le vol bruyant des oiseaux se jetant dans le ciel encore à demi éteint, avant que je ne me réveille tout à fait, avant que les mots ne soient vains préférant l’apparition des framboises, des fleurs et des chevaux. Assise, je déroule la France, les coteaux et les bois. Combien de pâquerettes et de coquelicots avant l’enfance sur le grand drap de la route, Combien de virages dans la pénombre pour aller jusqu’à vous. 

Les bulldozers ont saigné la terre, les hommes ont posé un drain noir conduisant vers le faîte des toits que nous voulons contempler, et nous voici  grimpant aux arbres, aux branches tortueuses, nous enfonçant à nouveau propulsés par l’accélération et l’aiguille qui s’affole comme un météore, c’est aussi le sang qui bouillonne entre réverbération et soleil qui se fane.

Étrange voyage lorsque le réservoir se vide, l’énergie du corps perd  sa puissance, les kilomètres parcourus renvoient à la case départ et les images à atteindre fuguent. Pourquoi les chemins mènent toujours à la maison qui n’existe plus. Tout s’annule, les heures, les choses en hauteur ou en profondeur.

 

 

 

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