Plus loin que l'horizon
Tel un navire
je me nourris de vagues et d'embruns
vivre de ton intensité
troublée de ton regard acier
monte en moi une déferlante
la vague grandit
érosion lente
le flux lisse nos cratères
noie nos blessures
De quel côté la vie ?
là sur le sable
quand la mer à perte de vue
nous laisse soudés
son reflux arrache les épines
lave nos maux
cicatrices gommées
nos doigts caressent
nos peaux défroissées
Tel l’aveugle
je ne conte pas de chimères
les pores de ma peau
développent leur sens primaire
l’écorchure des mots silencieux
de plein fouet fracasse demain
ouïes tendues
lutin - 11-07-2006