Le Mendiant
Il était là
Suppliait le ciel
L’œil blanc à trop regarder la lumière
L’esprit bien plus loin que les nuages
Là où les voyants n’osent l’imaginable
Abandon des bras
Doigts dans la poussière
Il gratte son passé
Ongles chargés d’une vie trop lourde
Frêles épaules à la courbure du temps
Il a marché longtemps
Une route trop longue pour un seul homme
A genoux il mendie son trépas
Nus face au néant les yeux réclament clémence
Du creux de ses paumes il appelle Dieu
Si vous le rencontrez
Déliez ses chaînes
Il attend l’aile blanche
A son sommet il croit en l’oubli
Neige éternelle
Roulé dans les sanglots de sa vie
Il pleurait là
A la morsure du passage
Cet inconnu
lutin - 30-12-2006