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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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7 janvier 2009

Maison déshabillée

.

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Derrière le papier peint
il y a une autre respiration
un passé écrasé dans le creux de la main
poing à jamais amnésique
si on n’en soulève pas le coin


Il y a la lumière diffuse dans l’œil
la voix faïencée qui tombe du plafond
dans l’ombre du tapis
les mots que l’on croyait morts
s’infiltrent sous la porte


Les draps blancs jetés comme des fantômes
pour ne pas perdre l’envoûtement
grimacent dans le désordre de la pièce
et les mots rampent en poussière de plâtre


Derrière la couleur des murs
il y a la blancheur des corps qui se mangent
dans la nudité, à même le sol
et les sons résonnent en cristal
au vent des sentiments


Dans une maison déshabillée
il y a une église
une amplitude dans le son de la voix
un ciel haut où se retrouver
une maison nue, c’est le monde à l’envers
fenêtres ouvertes



lutine

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7 janvier 2009

Lévitation lunaire ou Androgyne

L_vitation_lunaire_ou_Androgyne1

Acrylique au couteau - toile 45 x 56

...

C’est Wagner endossé
à coups de butoir
oreilles agressées
caverne des sons
à vouloir creuser sa tombe
ne plus entendre
elle a soulevé la peau de la mer
cascades de mots en étau
échos barbares
fauchés au bord des lèvres
noués aux chevilles
ne plus sentir
la plèvre perforée de ce monde
cigarette incandescente
elle se jette à l’eau
comme on monte à l’échafaud
puisqu’elle est condamnée
elle se déforme
c’est Liszt cajolant les reins
sonate gommant les traumatismes
les mâchoires en perpétuels mouvements
friction de la matière
cargo de braise
vidée de sa substance
elle part en fumée
libre à deux
elle sera libre de


lutin

3 janvier 2009

Espace protégé

.

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.

................................Il fait noir, la porte vient de se fermer, derrière, le froid et le vent poussent l’absence, dedans tombe la neige au cœur et l’odeur imprégnée reste encore. Il n’y a pas de sortie de secours avant longtemps, il faut attendre les branches construisant leurs parasols de l’été.

Il est 17 heures, il n'y a plus d'espace dans le manteau de la nuit, il n’y a que le noir de nos peaux suspendues à la cime d’un arbre éternel,  en transparence on y devine leur couleur originelle, rouge était le regard passion, vert était l’iris de l’espérance se mélangeant au velours de la peau, montée en puissance de la main cerclée de l’anneau. Un drapeau flotte au vent déchirant la pierre ensevelie, manipulation des éléments du bas vers le haut en toi et moi, androgyne.

Il y avait quelque chose qui suggérait l’expérience, la bouche et les lèvres, la façon de les serrer sans cesser de regarder l’arbre et son drapeau. Il y avait l’odeur hormonale, la sueur expulsant son envie à travers les pores frémissants.

Il y avait un fleuve en crue dans l’autre pièce emportant la branche, c’était une fascination étrange ces milles petites bulles attirées en spirales au centre de gravité. Scrutateurs les yeux ont suivi le mouvement, derrière la porte des gens cachés chuchotaient entre la mer et nous et nos mains faites d’os et de chair appelaient à l’aide à travers un mur de verre, habillée j’ai brisé la glace me retrouvant chaude prisonnière de l’eau.

Il suffira de dire que c’était spirituel ces images venues de très loin ou que la fièvre a crée le délire d’un trop plein de rhum. J’ai senti mes jambes se dérober sous toi ou moi androgyne. J’ai peint de la neige au couteau sur une toile pour tuer l’absence et réchauffer mes mains, ou bien ai-je assassiné une autre vie et bu le sang.

A  la fenêtre c’est encore hier,  les trottoirs jusqu’à l’extinction des pas gardent leur nappe blanche. Il faudrait refaire les bonnes connexions et savoir pourquoi la semelle piétine dans le froid alors que les doigts ne gèlent plus sortis de la pierre ensevelie et reconstruite.

Noir le ciel, d’un noir soutenu toute l’écriture empilée, les géraniums, point rouge au centre, montre le chemin de l’espace protégé.

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dormir

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lutin - 31-12-2008

30 décembre 2008

Mille morceaux et quelques poussières

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La terre s’est noyée
le cri même si on ne l’entend pas se prolonge
comme la distance se rapproche ou s’éloigne
l’écho rappelant le chemin
autour d’un cercle en attente de sa courbe

C’est une route entre deux forêts noires
longue et tendue - derrière rien
c’est une mobylette réveillant le silence
cintrant la route dans sa roue - devant rien

C’est un objet en suspension
le visage en vrille entre deux arbres
les freins ralentissant le temps
la route est son aimant
papillon de nuit attendant un halo de lumière
mâchoires serrées

Elle voudrait brûler l'absence
le moteur asphyxiant l’air de ses accélérations
les phares blancs s’enfoncent dans la pente
quelle angoisse le ciel qui se penche
le sang qui  glace les veines
le silence et le noir

Il fait encore nuit
le corps déboulonné dans le sable
il y a la tempête dans la tête dévissée
loin du cœur elle gît
une tornade l’a emportée tordant la bouche
en noeud marin - autour du cou
le long de la gorge - coulant
elle a l’air ravagé
autrefois les seins rebondis
elle sentait bon

Les oiseaux tourbillonnent - ailes déployées
carnassiers piquent du bec
un festin à l’heure de la fin
une bouillie de mots éjectés
entre les dents à manger

Macabre direz-vous
vos pensées si fortes prennent voix
sur vos visages froissés
à multiples facettes
la vermine tisse ses formes
la lance de vos yeux  - crève-cœur
ainsi gisent les opprimés
veines éclatées
ventre à terre

Il faut écrire sans détour
avant la gifle fatale
une tige de fer se tord
elle a perdu les formes voluptueuses du gant qui l'emmurait
dénudée au sol elle se rouille
le sel rampant sur la matière
la peau à ses côtés en milles morceaux

Il y a la vague saline – la terre s’est noyée
têtue elle piétinera
progressivement digèrera
atmosphère étrange - électrique
un semblant de couleur monte au ciel
une ombre peut-être

Tu n’es plus moi – tu es l’autre
l’androgyne dans un pantalon d’homme

Je suis toi dans moi
35 mn
semelle dans la terre glaise
il était temps face aux couteaux
cran d’arrêt ou papillon
acier 420 ou 440 chirurgical dans la gencive
dans le jardin marqué au fer rouge sept cygnes
à  l’unisson un décollage en accueil
un autre monde sans armure au dessus de la lame refermée

Tu es moi dans toi

58 secondes de survie -  le sang pulse les chagrins
je t’ai donné le sein ce matin
je t’ai donné la langue
couteau à double lame
manche d’ébène de frêne ou d’olivier
tranchant le fil sous l’aiguiseur assassin

Nous nous sommes croisés si peu
une voix chaude habillant mes mains ensanglantées
je n’ai plus de doigts
je ne sais plus compter jusqu’à dix
je n’ai plus de pouce à sucer
je ne t’ai pas donné le ventre
je suis l’enfant apeuré dans l’écume des visages fossoyeurs

Tourne manège
tournent les yeux dans les coins
j’entends le compliment serré au bras gauche tout contre cœur
l’hématome encore marqué du son presque audible
mâchoires serrées dans le souffle vers moi
sous les applaudissements les viscères en torsion
la chienne pissant son territoire de l’autre côté

Je suis fœtus
je t’ai donné mes dents et ma salive
de chiffon j’ai plié la poupée en moi
ne me déshabille pas le ventre
de corne ou d’os quelques couteaux encore
des veines à entailler au fil des jours
des révolutions dans les couloirs du métro sur la ligne Ménilmontant
à cran d’arrêt la lame s’éjectera

.

Mille morceaux et quelques poussières
en toi ou moi
androgyne



lutine - 30-12-2008



29 décembre 2008

Hammam

DSCN3119

Acrylique sur toile 46 x 55

lutin - 29-12-2008

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25 décembre 2008

Les Sans Ciel

Je viens d'ajouter ce lien, des textes si beaux que j'ai envie que vous alliez lire.

http://lessansciel.hautetfort.com/

lutin

22 décembre 2008

35 mn et quelques poussières

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.DSCN3041

35 mn
semelle dans la terre glaise
il était temps face aux couteaux
cran d’arrêt ou papillon
acier 420 ou 440 chirurgical dans la gencive
dans le jardin marqué au fer rouge sept cygnes
à  l’unisson un décollage en accueil
un autre monde sans armure au dessus de la lame refermée
58 secondes de survie -  le sang
pulse les chagrins
je t’ai donné le sein ce matin
je t’ai donné la langue
couteau à double lame
manche d’ébène de frêne ou d’olivier
tranchant le fil sous l’aiguiseur assassin
nous nous sommes croisés si peu
une voix chaude habillant mes mains ensanglantées
je n’ai plus de doigts
je ne sais plus compter jusqu’à dix
je n’ai plus de pouce à sucer
je ne t’ai pas donné le ventre
je suis l’enfant apeuré dans l’écume des visages fossoyeurs
tourne manège
tournent les yeux dans les coins
j’entends le compliment serré au bras gauche tout contre cœur
l’hématome encore marqué du son presque audible
mâchoires serrées dans le souffle vers moi
sous les applaudissements les viscères en torsion
la chienne pissant son territoire de l’autre côté
je suis fœtus
Je t’ai donné mes dents et ma salive
de chiffon j’ai plié la poupée en moi
ne me déshabille pas le ventre
de corne ou d’os quelques couteaux encore
des veines à entailler au fil des jours
des révolutions dans les couloirs du métro sur la ligne Ménilmontant
à cran d’arrêt la lame s’éjectera
à Noël je rendrai les armes
ne me déshabille pas le ventre




lutin

20 décembre 2008

Elle est loin derrière son visage

http://un-violon-sur-la-mer.over-blog.com/article-25907709.html

"Elle est loin derrrière son visage"

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Il y a tant à dire sur le visage qui n'est qu'apparence

quant au regard

il peut être mensonge selon sa décision

le miel peut sortir de la bouche

alors qu'il n'est que fiel

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lutine

19 décembre 2008

Les murs ont des racines dans l'eau

Le langage des viscères le 19 Décembre 2008 - La Cantada - Paris

Lutine_2

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Les murs ont des racines dans l’eau

Je cours - deux pas ne font qu’un

Quand la musique s’étend - rien ne bouge

Mes yeux à l’oblique vers l’autre rive

Je voulais être vide -  sereine

. 

Silence, j’avais la main sur le ventre

J’avais les mots à dire au bout de la langue

Une voix à élever dans un monologue

Des gestes en mirages - au bout de mon doigt

.

Je t’embrasse dans le passé

.

Me tordre.... je n’ai plus le temps

.

Quand se créa le manque - l’opium en brouillard

J’ai tué le silence - pendu mon insomnie au rideau

Je ne sais pas vivre dans un ciel rouge -  grince la folie

.

Au travers de la tête - séparée

Les nuits sont passées - c’est encore hier

Emmène moi danser  là où on ne dort pas

Il y a en moi un monde qui flambe

.

En nous

Il n’y a plus rien à penser

Une maison réfractaire

Et nos langues à mouiller

Balbutiements des sexes à ré-habiter

.

Oxygène de tes yeux 

En l’air vers où   

Je te regarde - vers moi

A travers moi - dans toi

.

Des pavés jalonnent ta route

J'en fais un miroir - aspirant

. 

Le retour du tympan à soi

Ce n’est pas rien

C’est le retour de la mère

Ta main - un coquillage - que je caresse

.

En spirale je t’avale à vie - vers où….

dans les méandres de moi - vers toi

.

Les murs ont des racines dans l’eau

Derrière les murs

Il y a nos racines....

.

Nos têtes dans l’eau

.

En terre porteuse de nous

.

lutine

18 décembre 2008

Un lieu à visiter

http://theblackandwhiter.over-blog.com/

.

Merci d'avoir aimé mon texte    "A la Basquiat"    chez toi il prend de la force, il est bon de savoir que ce cargot vogue.

.

lutin

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