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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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5 avril 2009

Ces pages seront mon écorce empalée

DSCN3482

Zoom sur une sculpture de Anselm Kiefer exposée au Louvre

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Il y a des couleurs à voir même si elles se confondent avec le ciel
tout est gris quand les yeux refusent la lumière
il y a le bain de soi jusqu’au sol entre insomnies
le ventre gonflé comme un monticule sauvage de coquelicots
sous terre des papiers pliés
de nos histoires peintes dans le silence
le genoux écorché mais sans pleurs

Les branches ont perdu leur couleur dans les cris de la scie
leurs tiges reflètent des visages empilés
pages rouillées d' un masque de fer effeuillé
gravé d’années d’écritures
et l’on se blottit entre deux oreillers
enchaînés au pouvoir des mots
au milieu le cœur poussiéreux
sang contre peau buvant le bâillement des pages

Je vous laisse les pépites d’or comme porte bonheur dans un chant de glaise
jetées comme les cendres à la mort
je voudrais toucher le feu de chacune d’elle
jusqu’à la plaie aller à l’ancre de la naissance
une harpe sculptée entre les seins
son chant grimpant jusqu’à l’inflexion de la rage
ces pages seront mon écorce empalée



lutine - 05-04-2009

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2 avril 2009

Le chant de Mona

DSCN3471

Zoom sur la peinture de Yan Pei Ming actuellement au Louvre

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Il y a une fêlure
se font et se défont les milles histoires
vêtues de noir devenu blanc
dans la distance entre chair et cœur
muraille sous la voix érodée
prisonnière de son chant
fait de sirènes

Squelette de nuits vaporeuses
démembré d’usure
dans des larmes de cendre
je voudrais nouer le cri des singes
comme une boule de haine
un matin je reviendrai habillée de peau
sans pitié abattre toutes les pierres

.

lutin - 02-04-2009

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31 mars 2009

Femme de l'ombre drapée

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DSCN3524

acrylique sur toile 45 x 56

lutin - 30-03-2009

29 mars 2009

Les funérailles de Mona Lisa

DSCN3460

Un homme d'un grande modestie et d'une totale décontraction, l'art est pour tout le monde dit-il. Il a été rejeté de l'école des beaux arts de Shanghai par qu'il bégaie, celle de Dijon lui a ouvert ses portes. C'est un beau pied de nez à la Chine.

Une peinture doit vivre dit-il, alors lorsqu'il peint son père, au fur et à mesure de l'évolution de sa peinture et de l'envie de dormir ou pas de son père, son pinceau lui ouvre ou lui ferme les yeux, un moment émouvant du reportage fait en 2002 et projeté à l'auditorium du Louvre vendredi dernier lors de sa conférence.

http://culturebox.france3.fr/all/7975/Yan-Pei-Ming-et-les-larmes-de-Mona-Lisa-au-mus%E9e-du-Louvre/#/all/7975/Yan-Pei-Ming-et-les-larmes-de-Mona-Lisa-au-musée-du-Louvre/

DSCN3489

23 mars 2009

la femme de l'ombre

en_cours

lutin - 23-03-2009

acrylique sur toile - 45 x 56

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22 mars 2009

Tripe humaine

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La nuit je ne suis plus là
je pars en voyage
dans une atmosphère cérébrale fantomatique
la vitesse l’emporte souvent
la spéculation aussi
sur un fond de colline rocailleuse
la musique en parallèle
c’est entre deux gares dans un confort aléatoire
que je grave et peins des personnages insensés
à l’épreuve de l’horreur
le burin martèle les rails
la rouille sur la peau persécutée
dépose ses pigments
le chiffon à la main bat la toile
les particules comme une pluie s’échappent
reste l’ombre du déporté
à peindre au risque de la vie
des électrochocs invoquant  la furie du monde
happent les aiguillages chargés de bruit
la déglutition est difficile dans les secousses
et les tripes se nouent
le ventre accouche sur le quai d’une gare
dans l’énergie sourde d’un autre défi
visage qu’on dévisage
par peur de mourir sans laisser de trace



lutine - 22-03-2009

20 mars 2009

Funérailles dans le dos

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Il n’y a que le soleil sur les ombres

il n’y a que des poupées de chiffon noircies

les cheveux monochromes arrachés

quand une nouvelle saison se lève

notre corps est un livre

on en tourne la page

on déchire la souffrance de quelques lignes

les morts ne volent pas

les morts ne salissent pas

on déplie son corps encastré dans le vide

à l’angle des raies de lumière

on relève la tête

lançant un long regard vers l’homme

respirant avec lui

on enfourne ses doigts dans la bouche

hors d’haleine on en extirpe les mots

les morts ne parlent pas

rien qu’un verre d’eau pour laver le linge

de l’eau sucrée-salée à chaque souffle

rien qu’une épaule pour expulser le froid

une main sur le ventre reconnue

on lui lave les pieds

on lui lave le sexe

dans l’intervalle des gouttes d’eau

la toilette faite on le caresse

l’escalade des doigts pousse les heures

il n’y a que les corps vivants

les armes au poing

qui se souviennent

un terrain sur lequel s’ébattre

et s’abattent nos souffles à genoux

les funérailles dans le dos

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lutin - 20-03-2009

18 mars 2009

Bleu

DSCN3399

Acrylique sur toile 46 x 55

quelques erreurs corrigées

lutin - 24-02-2009

12 mars 2009

Distance

DSCN3124tot

Des tours du monde j’en ai oublié le sens
les pas offerts au sable
dans des sentiers jusqu’à la neige
des photos en noir et blanc enfouies jusqu’au printemps

On la supplicie jusqu'à l'épuisement, la terre
on la profane, maudite dans la souffrance
on crache sur elle à déplier le pied jusqu’à la cassure
corps à corps  - à terre
rampant jusqu’au centre de gravité

La douleur du « je » si nombreux
« nous » dans ce « je »
l’homme est immobile
rafiot couché sur la vague
corps de sable désagrégé
plié de douleur sous le couteau
dans cette inertie poussiéreuse la terre est vide

Au pied du mur se dessinent les ombres
à portée de voix un oreiller
loin des rêves la bouche contre, l’explosion d’une bombe
des mots étouffés en grains de chapelet
1000 kilomètres de terre à genoux

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lutin - 12-03-2009

12 mars 2009

La nuit

Gants_20noirs

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Elle marche face à nous bousculant les heures  un peu plus chaque jour.

Dans le couloir du ciel à la cime des arbres elle se fait plus pressante arquant inéluctablement sa couleur opaque, elle ombre la racine qui se cache sous la feuille d’automne, son voile flottant entre ciel et terre devient foulard puis manteau dans sa chute sur les épaules, elle enveloppe comme un drap sur son passage ce qui est vertical, les plus grands seront touchés les premiers, petit bout de femme il me reste un peu de temps avant de sentir son piège se refermer sur moi, progressivement  elle m’enroulera dans sa peau m’habillant d’un fourreau de deuil, le chien sur la route subira le même sort ainsi que l’insecte rampant, la nuit balaye tout quand elle s’allonge nous faisant disparaître d’un claquement de doigt ensorceleur, la goutte de pluie poreuse devient noire comme par magie, seule la lumière artificielle résistera à sa force. Inutile de se cacher elle voit dans les angles, inutile de se vêtir de noir, elle superpose les couleurs.

Fenêtres closes s'ouvrent les images librement au bout de mes doigts enrubannés de la nuit.

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lutine

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