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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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15 octobre 2009

Le "Point de Fuite" de B

DSCN4789

B - deuxième étape

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Tu es seule assise à l’abri de la ville
tu n'es pas malheureuse dit la souris 
tu as de la peine
tu n’entends rien derrière le vitrail bleuté
c’est une cathédrale habitée de vies sorties de l’esprit
il faut tendre l'oreille, elles y chuchotent
les spots au-dessus éclairent le ciel
se décuplent dans les fenêtres éteintes
elles sont si fragiles qu'elles risquent de se faner d'oubli
on doit te voir
toi le rêve qui ne parle pas mais exprime du regard
sur le fil de l'indicible

.

La terre est en bas trempée de pluie
les pas fuient sous les parapluies aux baleines fragiles
les arbres  humbles se couchent
les cheveux de ces dames s’envolent
les parapluies se retournent
tu es au centre du manège
l’ange gardien juché sur son nuage de fortune
quand frappe la tempête
l'air entre par les fenêtres
un rayon de poussière s'élève à toi
dans le vertige d'une nuit sans sommeil
les jambes repliées et les yeux fixes

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lutin/B - 15-10-2009

 

 

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12 octobre 2009

le "Point de fuite" de B l'horizon

DSCN4754

Acrylique sur toile 46 x 55

B - 1ère étape

10 octobre 2009

Point de fuite

 

DSCN4575

 

 

Je suis allée voir l’immensité
les ruelles blanchies qui se cognent
semées de pavés glissants 
mots barricadés dans la tête
nous sommes des éclopés
exclus du monde au point de fuite
coulés dans le béton jusque dans nos livres


Il ne me reste que 1500 jours du sable à la mer
comme les tortues courent à l’eau
comme le chasseur d’éclairs face aux orages
pour écrire un énorme livre et ne plus être entre deux livres
toutes les angoisses sont dans les phrases
dans la manière de décrire une porte
une fenêtre autour desquelles tout s’articule
jusqu’à la perspective d’une mort certaine


Je ne lutterai pas pour devenir poète muet
assise sous le porche d’une voie sans issue
j’ai besoin de ma mémoire
du rose et du noir
du printemps et de l’hiver
de laisser couler mes pensées à écriture haute
comme le vent forme la tempête
le faisant tomber dans le piège
pour devenir vivante
l’écriture n’est pas une protection
on peut mourir quand s’évadent les pensées
alors que s’écartent les barreaux

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lutine - 09-10-2009
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7 octobre 2009

Seul Dieu est vainqueur

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DSCN4678

Zoom sur l'écrit

DSCN4678

Traduction

Wa lâ ghâliba illâ Allâh

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Seul Dieu est vainqueur

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Ces mots se répètent tout autour de l'Alhambra

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DSCN4699

Une fenêtre s'est ouverte
    au milieu des branchages
          blondeur oubliée du vent
dernière feuille embarcadère


  Mais l'alcôve du vert
     replie sa douce béance

Et je comprends soudain
  mes chaînes lourdes au soleil
pétales décousus
lents comme la fleur du désert

un poème de Viviane dont les mots vont si bien avec cette photo prise à l'Alhambra

http://www.vlamarlere.com/article-36343418.html

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6 octobre 2009

Que meurent les jours

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DSCN4675

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J'ai peur
Du ciseau
Du chant qui monte

On peut perdre la tête
Quand file entre les doigts le silence

Un bras se balance
A la craie il a raconté
Appuyé sur les coudes
Martelant les mots

Que meurent les jours
Et le corps flottant dans l’espace

La voix est toujours là
Au centre de cette fontaine
Et la bouche dessine un sourire

J’ai peur
Du réveil
Assise au bord du lit

On peut perdre la raison
Quand les images se meurent
A coups de pioche

Je tuerai l'assassin
Des souvenirs
L'emportant au tombeau
Assise tout contre lui

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lutin - 06-10-2009

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4 octobre 2009

1cm2

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Merci à tous pour vos commentaires sur "1cm2". Un retour après une semaine d'absence.

J'ai porté mon regard face à l'immensité, j'ai lavé mes yeux, j'ai repoussé les murs, je n'ai pas crié à l'extérieur mais à l'intérieur de moi.

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26 septembre 2009

1cm2

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Le cerveau habite une maison dont on rétrécit les murs

un peu plus chaque jour

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La peau est un buvard

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Allons à la mer face à l’immensité

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Laver les cris funèbres

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lutine

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24 septembre 2009

Espace protégé

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............Il fait noir, la porte vient de se fermer, derrière, le froid et le vent poussent l’absence, dedans tombe la neige au cœur, l’odeur imprégnée reste encore. Il n’y a pas de sortie de secours avant longtemps, il faut attendre les branches construisant leurs parasols de l’été.

Et le corps se retourne sur des pages d'écriture à venir.

Il est 17 heures, il n'y a plus d'espace dans le manteau de la nuit, il n’y a que le noir de nos peaux suspendu à la cime d’un arbre éternel, en transparence on y devine leur couleur originelle.

Un drapeau flotte au vent déchirant la pierre ensevelie.

Il y avait quelque chose qui suggérait la présence, la bouche et les lèvres, la façon de les serrer sans cesser de regarder l’arbre et son drapeau. Il y avait l’odeur hormonale, la sueur expulsant son envie à travers les pores frémissants.

Il y avait un fleuve en crue dans l’autre pièce emportant la branche et sa main, c’était une fascination étrange ces milles petites bulles attirées en spirales au centre de gravité. Scrutateurs les yeux ont suivi le mouvement, derrière la porte des gens cachés chuchotaient entre la mer et nous et nos mains faites d’os et de chair appelaient à l’aide à travers un mur de verre.

Habillée j’ai brisé la glace me retrouvant prisonnière de l’eau.

Il suffira de dire que c’était spirituel ces images venues de très loin ou que la fièvre a créé un délire. J’ai senti mes jambes se dérober sous toi ou moi androgyne. J’ai peint de la neige au couteau sur une toile pour tuer l’absence et réchauffer mes mains, ou bien ai-je assassiné une autre vie et bu le sang.

A  la fenêtre c’est encore hier,  les trottoirs jusqu’à l’extinction des pas gardent leur nappe blanche. Il faudrait refaire les bonnes connexions et savoir pourquoi la semelle piétine dans le froid alors que les doigts ne gèlent plus sortis de la pierre ensevelie.

Noir le ciel, d’un noir soutenu toute l’écriture empilée, quand on ouvre les journaux à la page des faits divers, la grande histoire de la vie c’est l’amour.

Il n'y a que des cris d'amour jusqu'à la racine de soi.



lutine


22 septembre 2009

La chair de l'autre

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Le poison s’infiltre sous la peau
Liquide entre les nerfs - durci
Ce n’est pas froid
C’est lourd comme la pierre
Là où la cheville se casse
Eclats de verre - Sans cri


Mille brisures de la chair - quand l’eau monte
A l’intérieur s’imbibe la vie
Nos mains  entrelacées - cristallisées


Eau - Vie
C’est la lame qui remplit les poumons - s'enfonce
Les bras s’agrippent - en l'air
Des pages blanches en testament
Le pied dans l’étrier - éclaboussé
C’est le vide


Au cerveau la musique - grimpe
L’organe vital – en courbe
Sous la cendre de feuilles
Le lierre resserre son étreinte
Les mots s’échappent - inaudibles
Les yeux s’absentent - solidifiés


lutin

19 septembre 2009

Michel Devillers

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Devillers & Rodembourg Exposent

Au Chateau de Bourgogne
à Estaimpuis ( rue de Lannoy, Pecq )

du 19 au 27 septembre

Vernissage le vendredi 18 septembre à 19h

http://devillers.viabloga.com/

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