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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

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7 février 2012

Kaléidoscope

 

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Poser c’est aussi écrire

 

Sur le trottoir au goût macadam un geste à la craie
comme peindre

C’est le réverbère à hauteur du balcon
fatigué de trop de nuits

 

Un bras balancier du noir à l’orange
il n’y a plus d’heure

Sur un piano les doigts longs colorés et absents
par intermittence

En toile de fond l’harmonie des couleurs
étalées comme l'eau sous le phare

 

Un équilibre achevé
en point de fuite juste quelques traits blancs

 

Déjà déformées la musique et ses variations

 

Il pleut sur la peau
à laver la bouche et les lèvres

J’ai l’impression d’être un fleuve en crue
emportant une branche
et sa main

 

Sans cesser de regarder l’arbre
à travers un mur de verre
un visage muet ruisselant
dans un tableau m’appelait à l’aide

 

 

lutine

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3 février 2012

On reste là

 

 

Les mots se meurent
à peine prononcés
cette terre dedans
les mots que l'on veut crier
le silence sort de la bouche
le cri de Munch
c'est être suspendu
le coeur bat
les bras
lignes de fuite
si bien coloriés
rouge profond
à nouveau les mots
l'écho
de verre
l'ascenseur de la pensée est
sur le pont
ma bouche cet ovale
 
 
 
 
lutine - 04-02-2012
3 février 2012

Froid bleu

 

 

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 Repli foetal

alors que la clef est tombée dans l'eau

ce n'était pas une maladresse

cet instant là

lorsque tu as crocheté ton coeur à l'arbre

.

Ce n'était que lassitude

l'envie de partir

courbé dans l'hiver

 

Et ta main a chassé les étoiles

comme l'on repousse le vent de sable

la clef s'en est allée tout au fond de ta mémoire

éteignant la lumière

 

 

 

lutin - 03 - 02 - 2012

 


 

1 février 2012

Pierrot de la lune

 

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Pierrot de la lune

suspendu à la fenêtre
je me nomme paix
au fil de la terre
l'on m'espère
immense visage

éclairant le ciel
les bras se tendent

la nuit descend
et je demeure
accroché aux rideaux
j'ai le nom que l'on me donne
poésie, pépite de l'esprit
ou croissant
le besoin d'une épaule

je pose les heures
les ombres et les corps
je connais l'insomnie
le tic tac de l'horloge
se lève le jour à l'est
et mes paupières se ferment
dans le froid de l'air

j'ai peur du lever de soleil
de l'ennui du rire
de l'enfant perdu
derrière ses yeux
c'est le vide
et tremble
mon nom

 

 

 

 

lutine - 01-02-2012

 

 

 

31 janvier 2012

lente macération - I - II - III

 

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C'est l'arbre qui n'a plus de bras
comme si le calque opacifiait
le ciel vide


C'est un visage blanc dans l'espace
masse molle démembrée
il n'y a plus d'air


Tu sais que l'on peut rêver en couleurs
une boîte à musique
et ses ritournelles


Il en tombe de la poudre de rouille
le craquement des os usés 
le froid sur la peau


Pour avancer
on ôte le clou
et on laisse filer la lumière



*



Ma nuit est mon réverbère
jaune comme la lune
éclairant mon insomnie


Mon chemin est mon clavier
où courent mes doigts
et mes heures de silence


Cette nuit est votre sommeil
le noir est mon clair
livrant tous les secrets


Quand la paix règne
je me bats
me griffant le visage et la peau



*



Je n'oublie rien
c'est pour cela que j'écris
mes chants de la nuit
la terre morte de mes jours


L'écriture est mon long voyage
sur le tarmac
on se rejoint
pénible et lent


J'écris à défaut de vivre
si près de
il suffit de laisser infuser
ce n'est pas dormir


Un verre s'offre
un écrit se démultiplie
se replie selon
comme un poème de papier sur la table


Il est ma main
qui déraille
et je laisse filer
le reste du corps


*


Le poète ne meurt
De ses cendres renait
Combien de fois, autant que de douleurs
Chacune est son coup de ciseau


Le poète revient sur les lieux
Hantée
Sa main n'appartient pas
Maîtresse de son cerveau


La mort vient d'arracher encore
Devient des vers
Balafrés à l'approche de la terre
En transition dit-on


Ce besoin d'écrire
L'inutile écrit
Le rabot minimise la poésie
Où s'appuie la rouille des jours


Demain continue de vivre
Allonge un peu les ombres
On reste là
Malgré le corps






lutine

 

 

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30 janvier 2012

lente macération III

 

 

 

Le poète ne meurt

De ses cendres renait

Combien de fois, autant que de douleurs

Chacune est son coup de ciseau



Le poète revient sur les lieux

Hantée

Sa main n'appartient pas

Maîtresse de son cerveau



La mort vient d'arracher encore

Devient des vers

Balafrés à l'approche de la terre

En transition dit-on



Ce besoin d'écrire

L'inutile écrit

Le rabot minimise la poésie

Où s'appuie la rouille des jours



Demain continue de vivre

Allonge un peu les ombres

On reste là

Malgré le corps

 

 




lutine

27 janvier 2012

lente macération II

 

 

 

Je n'oublie rien

c'est pour cela que j'écris

mes chants de la nuit

la terre morte de mes jours

 

L'écriture est mon long voyage

sur le tarmac

on se rejoint

pénible et lent

 

J'écris à défaut de vivre

si près de

il suffit de laisser infuser

ce n'est pas dormir

 

Un verre se partage

un écrit se démultiplie

se replie selon

comme un poème de papier sur la table

 

Il est ma main

qui déraille

et je laisse filer

le reste du corps

 

 

 

Billie - 27-01-2012

 

  

25 janvier 2012

Lente macération I

   

 

 

C'est l'arbre qui n'a plus de bras

comme si le calque opacifiait

le ciel vide

 

C'est un visage blanc dans l'espace

masse molle démembrée

il n'y a plus d'air

 

Tu sais que l'on peut rêver en couleurs

une boîte à musique

et ses ritournelles

 

Il en tombe de la poudre de rouille

le craquement des os usés

jour à jour le froid sur la peau

 

Pour avancer

on ôte le clou

et on laisse filer la lumière

  

*

  

Ma nuit est mon réverbère

jaune comme la lune

éclairant mon insomnie

 

Mon chemin est mon clavier 

où courent mes doigts 

et mes heures de silence 

 

 Cette nuit est votre sommeil 

le noir est mon clair 

livrant tous les secrets 

 

 Quand la paix règne 

je me bats moi-même 

me griffant le visage et la peau

 

 

 

 

lutin - 24-01-2012

 

 

 

 
 
 
 
21 janvier 2012

C'est trop tôt ce besoin...

 

 

C'est trop tôt ce besoin d'écrire quand l'amour s'en va aussi vite que la poussière. J'ai aimé cette maison au toit de tuiles dont les racines soulèvent la terre jusqu'à la chambre dedans, le manque de bruit, les promenades de nuit dans le ronflement qu'est la mer sans réverbère je l'ai affrontée, l'œil est un guide plus lumineux encore, une façon d'être dans le monde habillé de vent. Ma poésie est une souffrance que je retourne entre les mains comme une pâte blanche écrite au tableau ainsi je ne possède rien du soleil ou de la table et du mur refermé. Aujourd'hui elle est un refuge et c'est elle qui commande le repas à ses heures hypnotiques, méandres de l'arbre des formes et des contours elle m'habite alors qu'émergent les visages du réel. Je ne suis que l'ange, la lumière qui s'éteint, le bruit d'un corps de passage, dedans ce feu qui bouge.

 

Je suis dangereuse ne comprenant pas le mot "aimer" assez vite, j'effleure, je loupe les trains, les messages des murs, émergent des visages, des yeux encore. Dans ma mise en examen je ne suis pas l'auteur volontaire, juste des mains procédurières pour accompagner la tarte aux pommes renversée au fond du plat, nos sets de table gris et rose flottent au vent emportant les arômes du repas et le parfum de ma peau distillé avec lenteur, on ne l'appellera pas Dévotion juste Envie d'être à la hauteur, Encre je cherche encore la journée devant, le vrai sur la peau.

 

De toi je ne sais rien si ce n'est que les poils poussent même la nuit, alors que dehors il fait frais j'ai perdu mon rôle au numéro 55 de la rue. Il n'y a pas de cigarette mais je la sens comme l'ivresse si proche du canapé muet dans sa position langoureuse, point lumineux marbré de gris je respire l'intérieur et mes peurs de souliers sur le trottoir. Dans cette maison je m'appelle Barcelone ou Béatitude sur la nappe rectiligne qui n'existe pas lorsque le téléphone sonne, tu hésites à décrocher, tu décroches, yes dis-tu au monde, c'est une pub pour les radiateurs de la mer, les peluches circulent dans la tête.

 

On est deux face à face, profils captés si peu pressés de s'effilocher tu me frottes le dos jusqu'à la salle d'embarquement d'un nuage d'avion alors que tout se crée dans le cerveau les bateaux mémorisent un désir enlisé où habite le silence et la douche déjà prise.

 

C'est trop tôt ce besoin de démolir la mer et ses ponts.

 

 

Billie - 14 - 01 - 2012

 
 
 
 
20 janvier 2012

Tout glisse et tout s'efface

 

Il n’a pas de visage mais des mains qui se balancent
Pas plus grosses que des hirondelles

Le vent fou travaille pour nous
Impose ses pas comme s’il avait un corps

Sous ses traits déchirés
Amorce le virage nous préservant du vide
Ramenant les odeurs jusqu’à la jambe qui se frôle

Les poussières patinent la peau
Ainsi on se regarde
On s'attrape les bras dans la terre reconnue

Tu coupes l’air et le vent nous mélange
Le bleu et la mer dans un immense murmure

Paupières baissées à la manière des vagues
Nous lient l’esprit comme un chien de chasse devant un gibier


D’hier et de demain nous portons les grelots

 

 

Billie

 

 

 
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