Une peinture de Nathalie "les Artistes du Chesnay" d'aprés
"Vers l'autre rive"
Le vent n’a pas fini de discourir
comme s’il me réconciliait avec ma bouche
dans le décor que j’habite
Je parle aux arbres
aux murs qui mangent ma voix
alors que l’endroit se vide
à la vitesse du cheval au galop
comme les vagues se retirent
La vie s’arrête brusquement sur une terre labourée
dire, que dire qu’elle ne sache déjà
qu'elle ne transpire déjà
assoiffée de l'avenir
l'eau n'a pas fini de couler
L’épaisseur de l’air s’est enroulée
dans la tête c’est le tocsin
la main désigne la nuit
le voyage accompli en profondeur
amas de promesses et de cendres
On efface tout de la mer et de la terre
le sable devient lisse, beau et pur
quand la mémoire est là
comme une perle dans son écrin
Il faut en faire des pas et des pas
jusqu’aux marches à l'angle d’acier
les peaux gommées à l’usure de la trame
ouvrant l'horizon en miroirs successifs
vers l’autre rive
lutin
merci Nathalie de partager avec moi ton imaginaire