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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

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13 mai 2013

La nuit de l'homme

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Juste te dire...
ne change pas l'odeur de ta peau

La première fois était une île confuse
forêt de paroles tout près d'un banc
un passage, des yeux qui déshabillent
puis l'absence dévêtue portée dans la foule

Sa trace comme une tâche d'encre

Mon amour le monde tourne
ce petit cercle bleu autour de moi
sitôt éclaté
saigne ses lumières

Un point rouge s'ouvre et se ferme

De lutte inégale se crée l'atmosphère
cet orchestre à secrets
aux mets succulents

Juste te dire...
ne change pas ce mot de ta bouche
le silence qui le recouvre
en dehors des heures offertes

Je me suis relevée face au miroir
pupille coiffée de tes yeux



lutine - 13-05-2013

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29 avril 2013

En attendant

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26 avril 2013

Graine de liberté

 

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Cet enfant immense
suspendu aux feuilles de la pensée
sans nom et sans parole
juste son odeur de poudre de riz
tout en silence
ne gonfle pas mon ventre

Esquisse de coton
ton visage séparé en deux
qui es-tu ?
à l'usage des mains qui se tendent
criant l'espérance
et ma voix jusqu'à toi

Impalpable, je suis là à te chercher
yeux fermés, fenêtres éteintes
dans mon tout dernier rôle
hier mon corps a changé de place
sur papier de soie
la bouche ouverte en offrande

Ma main ramenée en gouttes de lait
se fait blessure heureuse
ne finit pas de compter
les mois et les jours
du temps qui se dévide
infinie solitude chargée d'attente

 

 

lutine - 26-04-2013

 

 

22 avril 2013

Vivre sans appui

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 B - acrylique sur toile - 60 x 65

L'esprit plus loin
                      la cime des arbres


Se tend la peau
                          haillon de la nuit

 

 

 

  

10 avril 2013

Dora

  

 

Dora

 

Sanctuaire blanc loin du monde
Territoire vierge je caresse
Le tableau s’appellera ainsi
Avant de perdre l’esprit

Longue cicatrice transparente
Sans visage moi je peins
Comme les enfants inventent leurs rêves
Alors que je suis fâchée avec la mort

Même si la passerelle n’existe pas
Je vais prier pour elle sans voix
Dans un flot de paroles
Elle n’a pas de sexe

Cette figure je l’invente
C’est une confession la destruction du corps
Quand j’écorche le cœur aux joues
C’est ton regard que je tue

 

 

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25 mars 2013

J'ai l'air d'être

 

 

C'est écrit comme des filaments entre
la tempête au creux des paumes
file la mer presque morte
les corps nus embrassent la terre
est-ce l'amour ce mouvement d'air ?
j'ai l'air d'être comme tu es passé.

 

 

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15 mars 2013

Fil rouge

 

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Le front collé au ciel
l'astre comme une source
ombre - lumière
noir et blanc
paupières toujours baissées
aveuglées, détournées
sous les pupilles le même fil rouge
frôle les rails de l'invisible
si près du sol 
descend les marches
la main sur le feu de la route
compte les gestes automatiques


J'attends le murmure des vents
la brume sur le lac
celle de septembre à dix heures
puis l'or du soir qui étincelle
ivre de soleil
c'est ainsi que je regarde le manège
des ombres qui s'allongent 
l'absence sur son lit de feuilles
lèvres closes, légèrement spongieuses
plaie promise à l'oubli 
ce grand miroir qui ne change pas
immuable et secret
enfile ses vieux habits de cendre




lutine

 

 

5 mars 2013

De peur que les fantômes ne la rattrapent

    

 

Elle aimait ces marches de pierre ornées de haies soigneusement taillées, elle aimait les paysages gris et noir aux décors verticaux, l'absence de soleil, la brume qui descendait jusqu'à la route effaçant la géométrie de l'espace, elle l'accompagnait de la main, s'y appuyant quelquefois, elle suivait le muret, l'ardoise des toits, les voitures en contrebas. Ses yeux guettaient le vent et ses détours jusqu'au clocher perdu. De terrasse en terrasse elle se déplaçait comme l'oiseau au sol émiettant quelques cailloux du pied, fuyant le promeneur. Elle aimait se suspendre au froid de l'hiver, griffer les murs pour en sortir la lumière blême de la rue, les nuages bourdonnant à l'intérieur de sa tête. Elle était une chanson dans quelques bulles d'air, toujours rêveuse elle se laissait porter de peur que les fantômes ne la rattrapent. Elle aimait la transparence des flaques d'eau ne se lassant pas de regarder les façades à l'aplomb du ciel tout en écrivant le monde derrière sa porte. C'était juste après la grande maison entre les statues, là où la pierre forme un creux dans lequel se blottir, qu'elle attendait le printemps, une légère auréole bleue serrait ses chevilles.

 

 

lutine - 05-03-2013

 

 

 

27 février 2013

Au pied du ciel

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Silence sous les paupières
les bras et les mains sont des bateaux
les trains roulent et boivent la mer
mots pour corps tout déraille
une boîte à musique entre les fentes
file la voix

Quand on lève les yeux
c'est le délitement de la traîne
cet air étouffant de lumière
lèvres terriblement closes
les doigts occupés de mille choses
papillons c'est la mort ici
toutes ces silhouettes de papier

 

 

lutine

 

 

18 février 2013

Auréole étrange

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Alors une voix s'éleva, la lune nourrit tant d'ombres détachées du ciel. Quelqu'un viendra autrement que dans l'impuissance, les yeux grands ouverts, et nous marcherons en dehors de la sphère. Serait-ce l'enfant aux deux jambes, dans la gravité de la terre. Il avait choisi le jaune pâle si calme du coma, entracte de l'aube, le soleil séparé en deux. J'ai posé ma main, là où repose l'esprit qui éclaire le monde suspendu au fil de la vie, elle a ressenti les vibrations où nous sommes deux, le mouvement du temps avec dans l'âme l'envie de reprendre le train pendant que les éclairs habitaient ton visage.

  

 

lutine - 18-02-2013

 

 

 

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