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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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26 septembre 2021

Départ

 

 

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Où vont les couleurs ?
un lent brouillard opacifie le devenir
au bord de la plage le soleil veille encore
je voudrais écrire ton nom
d'un ongle dans les grains de sable
alors que l'ombre ronge la lumière
tel l'écureuil sa noisette 

Quelle étrange atmosphère
l'aiguille du temps
alors que le flux gonfle
j'imagine demain, vers quel destin ?
la mort s'avance doucement
alors que mes mains tissent de l'eau
entre mes doigts 

Quelle étrange solitude
cette  cascade éphémère
fraîches les larmes montent
au rythme de l'eau à peine salée
amères peut-être, troublées de l'intérieur 

La seule grâce est ma flamme de l'avenir
je m'y enfonce, je prie
y a t-il un reflet à deviner ?
dans cette eau que je ne boirai pas
y a t-il une invisible source ?
l'oxygène au parfum d'espérance 

N'y a-t-il pas d'autre chemin ?
que la peur
dans le cocon de l'obscure
quand la parole rejette la mort
au fond du jour je prie encore
au regard de la lune, j'espère encore

 

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26 septembre 2021

Les chevaux du temps


Jules Supervielle et les chevaux du temps
envoyé par supervielle. - Découvrez plus de vidéos créatives.

 

.

Quand les chevaux du temps s'arrêtent à ma porte.

J'hésite un peu toujours à les regarder boire

Puisque c'est de mon sang qu'ils étanchent leur soif.

Ils tournent vers ma face un oeil reconnaissant

Tandis que leurs long traits m'emplissent de faiblesse

Et me laissent si seul, si las et décevant

Qu'une nuit passagère envahit ma paupière

Et qu'il me faut soudain refaire en moi des forces

Pour qu'un jour où viendrait l'attelage assoiffé

Je puisse vivre encore et les désaltérer.

 

Jules SUPERVIELLE (1884-1960)

6 août 2021

Énigme d'un visage

 

 

Est-ce que la nuit a des portes
quand la lune ronde fuit les orages
le tonnerre gronde doucement
saigne sans effort dans le jour tournant
 
C’est lourd le mâchefer
l’embûche sous nos pas
la circulation de l’eau
les odeurs chimiques et organiques
au milieu des décombres
sous les doigts avides on se donne rendez-vous
 
L’air pesant sur les épaules fait partie des errants
le vol des abeilles autour de nos corps cesse
tout s’arrête sur le tapis vert
il est temps de lancer les dés
dans un brouillard de plomb
pour combattre la violence des êtres
 
Le ciel s’appuie contre un ballon gonflé d’hélium
d’en bas je ne vois pas la vie
les sourires masqués près de la bouche
c’est l’océan que j’entends
écoute ! ses sabots résonnent
 
L’été se noie comme l’énigme d’un visage
et se referme
encore une saison s’efface
suit la ligne indécise de nos pensées
 
Nous aimerions ne pas porter la haine
mais l’orage gronde si fort galopant
sans courage se rabat dans l'ornière
suspendues au grain de ses coups
les mains se croisent et se décroisent
24 juin 2021

Décoction

 A lire dans l'Anthologie 2020 - Editions Accents poétiques - sortie Juin 2021

 

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Demain quand la terre s’entrouvrira
creusée de nos mains
quand les cadrans s’arrêteront
les forêts asséchées
d’un soleil trop ardant
le bois mort avant d’être brûlé

Demain quand la terre sera un terrain vague
un entonnoir dégoulinant de nos poubelles
les rapaces toujours vivants
engrossés de nos erreurs
l’argent de tous bords traqué
la puissance individuelle à son paroxysme

Demain quand les voleurs d’âmes
au regard de chiennes
léchant le cul pour mieux ensorceler
seront cloués au pilori
les corps vidés de leur substance maléfique
je me surprendrai
fétu de paille
à tordre les inepties

L’horizon est un mur sans altitude
transpercé d’une flèche au curare
mes espérances s’égarent
comme le foulard autour du cou
demain est ma mémoire en haut d’un gratte-ciel
un ultime vertige jusqu’à vos bras tendus
que je croyais menacés des reptiles

 

 

22 avril 2021

Peur

  

La gare s'alimente de nos attentes
si longtemps bras inutiles
bouche implorante
crispée de ne pouvoir
peau desséchée
les yeux se mouillent

Il n'y a rien à boire
si ce n'est l'absence
tendresse avortée

Les coudes se frôlent
ne jamais toucher plus près
guerre, gestuelle atrophiée
nerveux le cœur se meurt
quelque part un cri, un murmure
le long de chaises vides
la peur
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25 mars 2021

L'autre voix - Graine de libeerté

L'autre voix

Graine de liberté

15 février 2021

La punition

 

La punition
Je ne demande rien.
Pas un mot, pas un geste.
Rien
Pas un souffle, pas un effleurement,
ni même une très légère courbure
des lèvres et des doigts,
je ne demande rien.
Je donne tout. La vie d'avant et celle
d'après,
et celles d'après. Les événements
qui surviendront,
les artifices malades
et les joies minuscules. Et avec cela
les choses qui n'arriveront jamais, les colères
à toute vitesse, les mauvais moments,
la honte de ne pas avoir été ce que j'aurais
du être.
Je donne tout.
Je ne demande rien.
Pas un baiser tordu
de crainte et de timidité. Pas une larme sincère
et les aveux qui viennent les uns après les autres,
bien rangés dans leurs sanglots
.
Cécile Coulon - Les Ronces
16 janvier 2021

Encre de chine et pastel

encre de chine

10 décembre 2020

Etude sur une sanguine de Belmondo vue à son musée

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10 décembre 2020

Etude sur sanguine de Belmondo vue à à son musée

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