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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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26 septembre 2021

Départ

 

 

IMG_4850

Où vont les couleurs ?
un lent brouillard opacifie le devenir
au bord de la plage le soleil veille encore
je voudrais écrire ton nom
d'un ongle dans les grains de sable
alors que l'ombre ronge la lumière
tel l'écureuil sa noisette 

Quelle étrange atmosphère
l'aiguille du temps
alors que le flux gonfle
j'imagine demain, vers quel destin ?
la mort s'avance doucement
alors que mes mains tissent de l'eau
entre mes doigts 

Quelle étrange solitude
cette  cascade éphémère
fraîches les larmes montent
au rythme de l'eau à peine salée
amères peut-être, troublées de l'intérieur 

La seule grâce est ma flamme de l'avenir
je m'y enfonce, je prie
y a t-il un reflet à deviner ?
dans cette eau que je ne boirai pas
y a t-il une invisible source ?
l'oxygène au parfum d'espérance 

N'y a-t-il pas d'autre chemin ?
que la peur
dans le cocon de l'obscure
quand la parole rejette la mort
au fond du jour je prie encore
au regard de la lune, j'espère encore

 

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26 septembre 2021

Les chevaux du temps


Jules Supervielle et les chevaux du temps
envoyé par supervielle. - Découvrez plus de vidéos créatives.

 

.

Quand les chevaux du temps s'arrêtent à ma porte.

J'hésite un peu toujours à les regarder boire

Puisque c'est de mon sang qu'ils étanchent leur soif.

Ils tournent vers ma face un oeil reconnaissant

Tandis que leurs long traits m'emplissent de faiblesse

Et me laissent si seul, si las et décevant

Qu'une nuit passagère envahit ma paupière

Et qu'il me faut soudain refaire en moi des forces

Pour qu'un jour où viendrait l'attelage assoiffé

Je puisse vivre encore et les désaltérer.

 

Jules SUPERVIELLE (1884-1960)

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