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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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31 décembre 2013

Verticolor

 

87432225_p

 

 

Rien n’est droit rien n’est penché
il n’y a pas d’horizontal
il n’y a pas de vertical
c’est une diagonale qui s’empale dans la chair
à vif les sentiments n'ont plus corps
une corde pointe son dard
pluie d’épines dans le plexus solaire
pente glissante à remonter le temps
dans les mains un livre ouvert
le marque pages boit le sang des mots
hématomes bleu ciel - violet
des jours noirs
touches de piano et musique
Danube bleu

C’est une érection tendant vers l’infini
vaisseau via la mer en multicolore
une embouchure inversée
entonnoir fermé
une tangente sans soleil
descendant vers la terre
rails couchés sur le clavier
métal brossé d’espoir
le désespoir au bout gravé
dans la pierre
fossile brisé
un peu plus bas, un peu plus haut
une combinaison à deux trames
en biais le mur cassé
au centre la clef sans serrure

C’est un labyrinthe entre deux triangles
à la recherche de l’angle droit
le phallus érigé
personne ne voit jamais la même chose
n'entend les mêmes sons
le pied sur la pédale
le piano continue sa course folle
sur le clavier une touche noire
une blanche comme la main
caresse la peau
Clair de lune, une larme bleue
un soir de Décembre
la terre est restée dans la note de musique
entre les espaces les organes libèrent une toile

"Verticolor"

il faut bien que les livres s'achèvent


 

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Commentaires
L
Bonne année à toi aussi Ut. L'infiniment grand c'est ce que l'on vit, alors oui je suis grande à nouveau.
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U
Avec un tel crayon en préambule, il semblait impossible d'en dessiner les mots... mais tu l'as fait magistralement....!<br /> <br /> Ton Art sonne dans l'infiniment grand, et, comme si souvent, je me sens toute petite à l'écouter.<br /> <br /> Bonne année à toi Lutine !
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R
J'ai un penchant pour ce voyage en italiques qui tient du passe-muraille allant se<br /> <br /> perdre (ou se trouver) dans l'infini d'un amour cosmique.<br /> <br /> Renaud de Hurle Vent !
Répondre
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