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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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31 mai 2013

Entre l'oeil et ta main

 

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La mer se faisait sourde 

bout du monde lumineux et fermé 
alors que le soleil se lève à l'est
mes paupières roulaient dans leurs propres vagues
le calme d'une solitude bienheureuse
avant que l'homme ne vienne déposer son ombre

Je l'ai vue et reconnue cette intermittence trouble 
elle est encore un tableau
sur fond de toile tendue 
un mouvement presque agressif 
diffus et présent

Je me souviens de sa démarche 
du contour de sa silhouette 
on ne pénètre pas ainsi un corps
ni une voix
ni l'approche amidonnée
 
Codifiés les premiers mots 
laissent filer la boîte à musique
les vieilles mouettes et leurs poèmes stridents

Je me souviens de son profil
de ses lèvres douces et harmonieuses 
une main offrant l'accompagnement
brassant la mienne dans une translation magique 
toute une complicité hydraulique

La dame noire toujours présente
on ne l'entendait presque plus
si peu l'aboiement du chien 
 
Ce n'était pas un accident notre rencontre 
proche d'un rituel d'espérance

 

lutine

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29 mai 2013

La folle allure

 

  

"Il nous faut mener double vie dans nos vies, double sang dans nos cœurs, la joie avec la peine, le rire avec les ombres, deux chevaux dans le même attelage, chacun tirant de son côté, à folle allure. Ainsi allons-nous, cavaliers sur un chemin de neige, cherchant la bonne foulée, cherchant la pensée juste, et la beauté parfois nous brûle, comme une branche basse giflant notre visage, et la beauté parfois nous mord, comme un loup merveilleux sautant à notre gorge."

 

Christian Bobin

 

 

Cette lecture me permet de vous dire que je m'absente un peu, juste un peu, car elle est ce que je ressens dans des moments de bonheur qui ne s'écrivent pas tout de suite.

 

 

 lutine - 29-05-2013

 

 

 

19 mai 2013

Tempête sous un crâne

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Dans ma tête il y a des nuits
Des sommeils qui tuent le silence

Dans ma tête il y a de la pluie aux carreaux
Du vent sous les paupières
Jusqu’à la vague qui noie les heures

Dans ma tête il y a des avions
Des oiseaux dedans
Des voyages qui passent
Des déserts enlisés au fond des draps

Dans ma tête il y a la mer
Une prison entre elle et moi
Un fourreau qui protège du froid
Un bas de soie galbant l’insomnie 

Dans ma tête il y a des trains
Le noir des tunnels
Le hurlement du métal contre la peau
Des plaines sorties de mes bras
Des précipices à hauteur d’homme

Dans ma tête il y a un cercle qui m’isole
La foudre dans l’immobilité d’un cierge éteint
Prisonnier de l'air
Elle vient chaque nuit noircir les murs

Dans ma tête je suis ailleurs
A la merci des vents contraires
Je suis un océan
Fluide dans mon propre poing

Dans ma tête il y a des mouches
Collées sur la bouche
Pris au piège
Dans mon ventre le corps s’agite

Dans ma tête il y a l'assassin de la nuit
Des mains qui se portent sur le visage
Sa salive brille et nourrit les heures

 

 

lutine

 

 

 

 

17 mai 2013

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13 mai 2013

La nuit de l'homme

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Juste te dire...
ne change pas l'odeur de ta peau

La première fois était une île confuse
forêt de paroles tout près d'un banc
un passage, des yeux qui déshabillent
puis l'absence dévêtue portée dans la foule

Sa trace comme une tâche d'encre

Mon amour le monde tourne
ce petit cercle bleu autour de moi
sitôt éclaté
saigne ses lumières

Un point rouge s'ouvre et se ferme

De lutte inégale se crée l'atmosphère
cet orchestre à secrets
aux mets succulents

Juste te dire...
ne change pas ce mot de ta bouche
le silence qui le recouvre
en dehors des heures offertes

Je me suis relevée face au miroir
pupille coiffée de tes yeux



lutine - 13-05-2013

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