La vie circule
Viens, tu crois ne rien voir et c'est le ciel qui t'inonde. Tu es venu tête nue comme un avenir rebondit des pieds aux épaules, un corps et ses gestes puérils, tu es venu déposer de l'autre côté du rideau ta pelote de laine et ses mailles, rumeur d'écume.
Qu'y puis-je mon rêve s'il me semble te voir liant les branches de nos premiers pas et c'est le ventre qui bouge, la peau se gonfle si peu mais doucement, alors je te dessine un lit, un repas chaud sous la robe blanche, une source où l'ombre persiste.
Viens, ne crains pas les sons qui se voilent, le silence, l'écho énigmatique des ténèbres, le chiffre des jours dont la fleur se défait. Je t'écris de ma table comme je m'adresserais au brouillard fluide entre mes mains, lorsqu'il me libère tes lèvres se vêtent d'un sourire gorgé d'attente.
lutine - 29-01-2013