23 décembre 2012
l'autre voix
J'ai pris le train comme courir quand il est midi
empilée dans des vêtements d'Atlantique
j'ai filé mon rêve le long des rails
une nuit de voyage où l'on perd ses repères
une traversée blanche
presque une musique le sifflement de la vitesse
les vibrations un plaisir annonciateur
Il fallait voir la mer et ses ponts
il fallait aimer les jambes et la couleur
les chaussures et le cadencement
la langue autrement
le mouvement des lèvres tout autour
le menton volontaire
la main que l'on souhaite animale et subtile
comme un chien cherche son maître
Il fallait remplir le corps
planté dans l'air marin
je pensais les mots élémentaires
je prétextais le froid de mes bras inarticulés
pourchassant le baiser
je marchais droit devant
la mémoire murmurante
lutine
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