Un cri, un spasme

Nuit plus noire que le sommeil
Les ombres ne sont plus
Cheminée relançant les braises
La suie désagrège le ciel
La chouette pose son regard

Qui de l'enfant ou de l'homme
Prend fuite
La forêt alimente le feu
De brindilles le rêve naît
D'un ramoneur aux yeux fumigènes

lutine

Comments

[renaud]

Le sommeil est une mort dans la nuit du néant.

Il est heureux qu'il soit troublé ou accompagné

par le crépitement des braises ou le hululement

de la chouette.

[lutin]

Oui, j'essayais aussi de le lire à l'envers, comme j'ai tenté de mettre les vers dans le désordre, mais je l'ai posé comme l'état de l'instant. Merci de savoir si bien me lire.

[Maria-D]

Bien

très

bien

[Christophe]

J'aime ton poème parce qu'il a plusieurs entrées (ou plusieurs sorties...)

Ainsi : "prend fuite" associe dans l'esprit "prend feu", et donc appelle les vers suivants.



Par ailleurs il y a plusieurs façons de lire les vers suivants (et je pense que tu ne t'en es pas aperçue) :



"Les ombres ne sont plus

Cheminée relançant les braises

La suie désagrège le ciel"



qu'on pourrait comprendre :

"Les ombres ne sont plus cheminée

relançant les braises, la suie désagrège le ciel".



De même :

"La forêt alimente le feu

De brindilles le rêve naît

D'un ramoneur aux yeux fumigènes"

peut se lire :



"la forêt alimente le feu de brindilles

le rêve naît d'un ramoneur aux yeux fumigènes"