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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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28 juin 2012

Comme une nuit d'Opéra

  

détail de la porte de l'Enfer - Rodin

 

C'est la fin des pluies, les dernières mèches dans les yeux
le long du cou trempé, crispé au froid de l'air
le sang fait demi-tour

Il peut attendre demain ou plus tard
le mouvement de bouche
l'eau seule l'inonde

Tergiversent des figures de style 
vieilles mouettes vouées au silence
ce soir ruisselle le blues

Les jambes battent la mesure
dans les marécages le monde est une pirogue
où la fièvre dévore

L'orage dans la tête électrise les pas
on le reconnaît quand il hache les pieds
juste avant de mourir

Les arbres traînent dans les flaques
des draps blancs autour du cou

J'ai peur de la foudre
du tambour au-dessus de l'eau 
cette musique qui engloutit les corps

On se regarde dans les yeux
comme des trous noirs
dentelle d'algues détachée d'ombre




lutine - 27-06-2012

 

  

 

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21 juin 2012

Déséquilibre

 

 

Déséquilibre - NB-001

 

Une oeuvre sortie des "Artistes du Chesnay" oeuvre poétique de
"Déquilibre" à lire dans "Traversée blanche" 

Merci Nathalie de faire vivre ma poésie

 

Entre le ciel et l’eau, le vertige
déséquilibre l'espace
un ciel avance dans l’eau
dés que je fais un pas, je marche sur un nuage
 

Je me tiens fléchie
Appuyée contre son reflet
j
e pense à la vague
c
elle qui mousse au bord de la plage
c
elle qui éclate en bulles
c
hargées de ce que nous sommes
 
 

Et l’eau qui m’attire
les ombres aussi
d
ans cette matière profonde
v
oluptueuse

 

lutine

http://www.monpetitediteur.com/librairie/livre.php?isbn=9782748380644

 

 

19 juin 2012

Comme un animal

 

22-001


 

 

 

C'est douloureux et tendre à la fois
la route tracée de pluie
le silence des corps interdits
pliant leur ombre en désespoir

Comme il est doux de traverser les lieux solitaires
dans le dos des marches
descendre le long fil de l'oubli
refusant de dormir
le soir tendu comme l'orage

Il manque la longévité des heures
cogne le cœur
un jour le ciel s'arrêtera de pleurer
creusant la mer de sel
aux couleurs d'un champ de neige

Entre-temps les cheveux poussent
fleurs aquatiques dans les flaques d'eau
la mort n'éteint pas les lumières
glissent nos yeux dedans
les mains retenues





lutine - 19-06-2012

 

 

14 juin 2012

Une envie de pirouette

 

 

Je suis lutin
c’est ainsi que l’on m’appelle
je porte des gants rouges
une écharpe d'hiver du même ton
sur mon vélo blanc je ris
dans mon caleçon bariolé
on dit de moi que je ressemble à un petit lutin

Je n’ai pas de grandes oreilles
je n’ai pas les yeux ronds
je n’aime pas le vert
seulement les arbres qui me bordent
et le ciel qui m’abrite
au fond de mon regard

Je souris toujours mais j’entends les drames
je suis l’image du livre d’enfant dont je ressens la peur
quelquefois roulent sur moi des larmes que je bois
papier buvard je ne suis pas qu'une fille des champs
rousse rouge

Je tremble souvent dans le jardin derrière les potirons
le froid pénètre mon corsage si je ne vous sens pas bien
alors je suis lutine et non catin
quand mes oreilles fines se tendent
et non mon sexe que je réserve

Mes yeux sont ma maison
je vous veux si heureux
jusqu’à la pointe du sein
j’ai peur de votre malheur
alors je suis lutin contrant le blues
revendiquant mon titre

Signant lutine
j’ai les mains qui tremblent
et ne le dis à personne
que voler le bonheur ne me fait pas peur
pour vous l’offrir

 

 

lutine - 14-06-2012

 

 

 

12 juin 2012

Le regard du ciel

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Je pense au corps en action
parce que j'aime traverser l'air

au-dessous d'un ciel intouchable
je n'en sortirai donc jamais

de tous ces sens qui transpercent l'espace
l'inverse de tout ce qui est la course
dans les flaques d'eau alors je retourne
la vie
à l'envers
il y a des jours où l'on pourrait presque
cueillir à portée de main
le soleil dans son ombre


Nous sommes plusieurs
dans la même forme incassable
à passer un coup de chiffon dans le ciel
ce qui compte c'est la petite lumière
le moment flottant entre virage et ligne de pluie
c'est le pas rythmé au début du dimanche
on s'en revient toujours au même endroit

on couvre l'herbe trempée d'été perdu
il suffirait d'un roncier plus touffu
il suffirait d'une gorgée, presque
juste une faille entre




lutine - 12-06-2012 - revu le 11-10-2012

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11 juin 2012

Temps imparti, 5 minutes la pose

IMG_0566-001

8 juin 2012

Au-dessus de l'herbe

 51457574_p

  

Quand le corps nexiste plus
Courb
é tel un roseau
Habill
é de chair
Il n
y a plus bruit ni odeur

Les ombres s
’échappent
Voleurs encapuchonn
és
Le jardin n
a plus de secret

D
un geste de la main
Quelques cristaux de couleurs
Dans la nuit de ton visage
Illuminent le ciel

 

 

 

lutine - 08-06-2012

 

 

 

4 juin 2012

étude Matisse

 

IMG_0550

B - 50 x 65

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