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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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13 mars 2012

Traîne pas dans le vent

 

 

 

C'est toi qui cours là-bas
pigeon voyageur à ma recherche
je me souviens des murs clos
remets-toi au piano
les sonates t'attendent et mes chimères
j'ai dit que je reviendrai la nuit
sur le rocher lorsque la lune se posera

Je vole dans le ciel
j'ai dit que je me poserai
dans l'ombre où j'ai posé ma voix
j'ai pénétré la mer
les couloirs sous-marins
les viscères de la terre
j'ai dit que rien ne finirait
ce jardin au bout de la rue
nous l'arroserons d'eau de pluie
lorsque les années se poseront dans nos corps

Paumes ouvertes
j'ai couru la nuit jusqu'au port
la lune derrière les arbres
les étoiles au fond des yeux
je descends les échelles
saute les vagues
le vent sous mes jupes
je me souviens de mes fesses assassines
des mâts tout au bord
reine mer tempétueuse
le cri arrimé à l'anneau

Je veux encore sentir la gloire
qui farfouille mon cœur
au pilori porter ma couronne
brinquebalant mes jambes au ponton
mon frère avant de venir à toi
arroser les fleurs et les jonquilles
ils te diront quel bateau prendre
quand la nuit tombera
en langue d'oiseau jusqu'à ta porte

 

 

 

lutine - 13 - 03 - 2012

 

 

 

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Commentaires
L
Chagall et sa richesse poétique dans ses peintures si denses, merci.
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R
auquel j'ai fini par faire "miroir"... en l'accompagnant de Chagall...<br /> <br /> <br /> <br /> dans http://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2012/04/17/lutin-traine-pas-dans-le-vent/
Répondre
R
"quand la nuit tombera<br /> <br /> en langue d'oiseau jusqu'à ta porte"<br /> <br /> <br /> <br /> ---<br /> <br /> <br /> <br /> et je reviens sur ton texte, à la relecture toujours aussi émouvant... <br /> <br /> dire sous le voile...<br /> <br /> ( et que le voile nous dévoile )... l'inscription du rythme fait une musique de braise et l' envolée de ton texte une langue d'oiseau, qui sollicite tous les printemps-- <br /> <br /> de toute façon le sensuel dans l'écriture, fait partie du "sens", justement<br /> <br /> <br /> <br /> et c'est aussi ce qui nous parle, nous fait "sens"<br /> <br /> <br /> <br /> -<br /> <br /> <br /> <br /> Ren
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C
Ecrire c'est tant de choses, on peut tellement dire et écrire sur l'écrire, qu'on finirait par en oublier d'écrire. <br /> <br /> <br /> <br /> Par exemple (Cioran encore): "C'est une erreur de vouloir faciliter la tâche du lecteur. Il ne vous en saura pas gré. Il n'aime pas comprendre, il aime piétiner, il aime être puni. D'où le prestige des auteurs confus, d'où la pérennité du fatras."<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, à propos de ton texte, j'ai cru lire plus bas, dans les commentaires, qu'on parlait de sensualité, qu'on te l'avait reproché parfois? Selon moi, en tant que lecteur, il y a aussi dans certains de tes textes, de la sexualité, autant le dire tout net. On peut faire l'amour sur un lit de roses, cela reste de la sexualité, ce n'est pas un gros mot, tout ce qui est vivant a sa place en poésie, tout peut être poésie, la mort aussi fait partie du vivant etc...Les sensibilités sont différentes, et, comme toujours, nous lisons avec les nôtres propres. Selon moi, la sensualité n'est pas plus noble que la sexualité. D'ailleurs, pour un écrivain, je crois que seuls les mots sont nobles, le support est noble. La laideur apparente et la puanteur d'une charogne peuvent ainsi nous apparaître soudainement largement observables, voire "belle?", comme chez Baudelaire. Nath écrit "...écrire c'est dire sous le voile...". Ecrire cela peut aussi être dire le voile. Quelle est la position de celui qui écrit, devant, derrière, à côté? On peut tout décrire, tout dire, le support le permet. Je suppose que c'est le même principe pour chaque support, peinture, musique, photographie, etc...<br /> <br /> On peut tout dire en poésie. L’art est là pour dire ce qui serait « moins acceptable » d’entendre dans nos quotidiens, serait perçu comme brutalité. Etrangement la poésie peut, par contre, se permettre d’être brutale, sans acception de la morale, de la bienséance des journées socialement correctes.<br /> <br /> Voilà, je raccourcis, c’était le commentaire de l’enfonceur de portes ouvertes. Il fallait bien que quelqu’un s’y colle.<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, Lutin, j’ai ma petite musique moi aussi, si tu me permets. <br /> <br /> <br /> <br /> http://cribas.fr/post/2007/06/15/Pas-un-jour-sans-musique
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N
C'est ça Lutin, écrire c'est dire sous le voile, sous nos plages...nos racines oui, tellement !!!
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