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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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31 janvier 2012

lente macération - I - II - III

 

 DSCF04871

 

C'est l'arbre qui n'a plus de bras
comme si le calque opacifiait
le ciel vide


C'est un visage blanc dans l'espace
masse molle démembrée
il n'y a plus d'air


Tu sais que l'on peut rêver en couleurs
une boîte à musique
et ses ritournelles


Il en tombe de la poudre de rouille
le craquement des os usés 
le froid sur la peau


Pour avancer
on ôte le clou
et on laisse filer la lumière



*



Ma nuit est mon réverbère
jaune comme la lune
éclairant mon insomnie


Mon chemin est mon clavier
où courent mes doigts
et mes heures de silence


Cette nuit est votre sommeil
le noir est mon clair
livrant tous les secrets


Quand la paix règne
je me bats
me griffant le visage et la peau



*



Je n'oublie rien
c'est pour cela que j'écris
mes chants de la nuit
la terre morte de mes jours


L'écriture est mon long voyage
sur le tarmac
on se rejoint
pénible et lent


J'écris à défaut de vivre
si près de
il suffit de laisser infuser
ce n'est pas dormir


Un verre s'offre
un écrit se démultiplie
se replie selon
comme un poème de papier sur la table


Il est ma main
qui déraille
et je laisse filer
le reste du corps


*


Le poète ne meurt
De ses cendres renait
Combien de fois, autant que de douleurs
Chacune est son coup de ciseau


Le poète revient sur les lieux
Hantée
Sa main n'appartient pas
Maîtresse de son cerveau


La mort vient d'arracher encore
Devient des vers
Balafrés à l'approche de la terre
En transition dit-on


Ce besoin d'écrire
L'inutile écrit
Le rabot minimise la poésie
Où s'appuie la rouille des jours


Demain continue de vivre
Allonge un peu les ombres
On reste là
Malgré le corps






lutine

 

 

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Commentaires
N
Oui, Lutin, on reste là...
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