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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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12 décembre 2011

En brasse

 

 

Personne ne m’embrasse et mes lèvres se tendent
j’embrasse le vent
j’embrasse la pluie qui ne tombe pas
le sol asséché
les odeurs au fond de ma poitrine
la main qui ne se pose pas
la montée de la lumière
Je suis venue voir le jour qui commence

J’embrasse le paysage
la feuille blanche sur le marbre encore froid
le gravier sous mes pieds
le champagne que nous n’avons pas bu
le café que je porte à ma bouche
les gâteaux que nous n’avons pas mangés
et l’arôme que je porte à mes lèvres
rempli de présence

Les cuisses douloureuses
nues sur une chaise de fer d'heures entières
les bras suspendus à mon corps
penchée sur la table
j’ai découvert le sens de la prière
j’enlace les lettres que j’écris
ma poésie de l'espace
sur des pages volantes je la retiens

 

 

lutine - 12-12-2011

 

 

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Commentaires
L
Merci à vous tous.<br /> <br /> <br /> <br /> Christophe je suis déjà Sainte Bernadette et c'est déjà lourd à porter :-)
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C
Il y a comme un parfum de pénitence, auto-infligée, de claustration.<br /> Fais attention : ne te prends pas pour Sainte Thérèse d'Avila :-)
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L
merci à vous
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F
C'est vrai que ce texte est très musical. Un murmure à chantonner. <br /> <br /> Avec, comme une douleur, une mélancolie.<br /> <br /> A la lecture, ressentir à la fois la beauté et aussi une gêne, comme une peur de déranger.
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L
simplicité <br /> authenticité <br /> désir et manque <br /> comme une statue sensible,perdue au fond d'un paysage intemporel <br /> j'aime cette poésie qui touche à l'intime <br /> Bravo ...
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