Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Publicité
Albums Photos
Archives
23 novembre 2010

Au chevet des saisons

DSCN6245

photo du 13 Novembre 2010 - Amsterdam

.

C’est une image qui revient sans cesse
cette incroyable précision, la main et le déhanchement
le pied aérien à peine posé au sol
une musique morte s’est ouverte sur le chemin sans aube
l’hiver a fermé les ponts
j’aimerais savoir où vont les couleurs de vivre
les vies et les voix
la lumière reflétée dans l’eau
les ombres qui marchent avec nous
où dorment-elles ?  la tête haute

En face de ma fenêtre un arbre a perdu ses feuilles
puis deux, puis trois gesticulent leur nudité
chair affamée de mains tendres
les trottoirs sont habillés de forêts déchirées
il y a cette brûlure sur la route
la signature d’une saison qui a perdu son nom
j’aimerais faire un tour de manège le long des murs
dans le désordre me suspendre au cri des oiseaux
comme une eau dormante

Et l’eau que tout emporte
où respire-t-elle ? quand elle nous vole
un tableau  de Géricault
j’aimerais savoir pourquoi elle n’attend pas
l’engourdissement des feuilles
la pâleur des couleurs
le refroidissement de la peau
Pourquoi les fleuves se ressemblent et se fondent
nourris d’étoiles et de boue ?

.



lutin - 23-11-2010

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Merci Funambule, je rajoute aussi un silence de froid, je l'ai ressenti tout aujourd'hui, le froid coiffe les gens, et l'on ne voit personne.
Répondre
F
Juste, un silence de neige pour dire que j'aime beaucoup ces mots.<br /> <br /> Merci pour ces instants de beauté.
Répondre
L
Son nom est venu tout seul lors de l'écriture de<br /> <br /> "Et l’eau que tout emporte<br /> où respire-t-elle ? "<br /> <br /> j'ai eu un flash, le radeau de la Méduse s'est imposé à moi et ses corps à la merci des vagues
Répondre
A
j'aime beaucoup ce poème <br /> et particulièrement " les feuilles ...gesticulent leur nudité"<br /> et "me suspendre au cri des oiseaux "<br /> <br /> ce rapprochement entre feuilles et cri qui évoque l'ambiance d'automne <br /> <br /> à quel tableau de Géricault penses -tu ?
Répondre
L
Merci Jeanne là le ciel se déchire et s'échappent les flocons, tout va trop vite.
Répondre
Publicité