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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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30 juin 2010

C'est l'été

DSCN5515

Piazza Campo del Fiori - Rome

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Dans mes yeux qu’on ne peut fermer
On est très près du ciel
Alors que l'eau semble insaisissable à mains nues

Dans l'autrefois si proche
Où vont les pas, toujours devant
Et l’air que l’on ne capture jamais

C’est l’été, l’horreur des plafonds bas
Qui se cachent entre les draps défaits

S'ouvre de l’intérieur
Le secret au bord des lèvres
Il  faudra recoudre les ombres
Comme on murmure

On entend les poulies stridentes
Et leur tas de rouille
Fracas de chaines sous les feuilles

On râpe les souvenirs
Comme un fantôme déshabillé occupe l’espace





lutine - 30-06-2010


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30 juin 2010

L'attente

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DSCN5634

B - Acrylique sur toile 46 x 65

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27 juin 2010

La nuit

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Elle marche face à nous bousculant les heures un peu plus chaque jour

Dans le couloir du ciel à la cime des arbres elle se fait plus pressante
arquant inéluctablement sa couleur opaque
elle ombre la racine qui se cache sous la feuille d’automne
son voile flottant entre ciel et terre devient foulard
puis manteau dans sa chute sur les épaules

Elle enveloppe comme un drap sur son passage ce qui est vertical
les plus grands seront touchés les premiers
petit bout de femme il me reste un peu de temps avant de sentir son piège se refermer sur moi
progressivement  elle m’enroulera dans sa peau
m’habillant d’un fourreau de deuil
le chien sur la route subira le même sort
ainsi que l’insecte rampant

La nuit balaye tout
quand elle s’allonge
nous faisant disparaître d’un claquement de doigt ensorceleur
la goutte de pluie poreuse se remplira de noir
seule la lumière artificielle résistera à sa force

Inutile de se cacher elle voit dans les angles
inutile de se vêtir de noir
elle superpose les couleurs

Fenêtres closes
s'ouvrent les images librement
au bout de mes doigts enrubannés de la nuit

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lutine

23 juin 2010

Que meurent les jours

DSCN5376

Fontaine Place Navona - Rome

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J'ai peur
Du ciseau
Du chant qui monte

Quand  file entre les doigts le silence
On devient prisonnier de l'air
 

Un bras se balance
A la craie il a raconté
Appuyé sur les coudes
Martelant les mots

Que meurent les jours
Et le corps flottant dans l’espace

La voix est toujours là
Au centre de la fontaine
Et la bouche dessine un sourire

J’ai peur
Du réveil
Assise au bord du lit

Quand les images succombent
A coups de pioche

Je tuerai l'assassin
Des souvenirs
L'emportant au tombeau
Assise tout contre
lui

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lutin

17 juin 2010

Des rivières flottaient sur la route

DSCN5398

Photo prise à Rome sur la place du Panthéon

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Déshabiller les ombres

Jusqu’à l’avant naissance

L’homme ne sait pas mourir

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Hors champ il  est encore

La parole gelée dans la bouche

Des rivières sous ses pas

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Dans chaque forme il y a une âme

Aussi froide qu’un homme de couteau

Veille au dernier repas

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Lutine – 17-06-2010

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14 juin 2010

Dans chaque forme il y a une âme

inde_bateau_papier_gange

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Quand les cheveux poussent

Quand la mer crie

On balaye par terre pour effacer

Minuscules coups de ciseau

C’est ainsi que l’on remonte


Les bateaux de papier ne traversent pas les mers

Ni les avions pliés sur la table


Fragments météorites

Les mots ne font pas avancer

Ta tête dont on visite le fond

Des cheveux tout autour

Tout du long

Est la guerre





lutin - 14-06-2010

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10 juin 2010

Secrets d'alcôve

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Est-ce parce que la terre a perdu son parfum

Ou parce qu'il n'y a plus la neige et les pas

Mais des flaques d'eau remplies de nuages

Que l'on sent le vent et son chant

Au travers de la peau

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Le ciel pleure comme on murmure

Alors que dans l'air sèchent la pluie

Les fleurs et les oiseaux

S'enfuient les orages

Jamais les larmes retenues

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Les arbres sont la maison

J'écris d'un secrétaire de bois

Entre ramures et chemins flottants

Les secrets d'alcôve

Dans les cris de la scie

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lutin - 10-06-2010

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5 juin 2010

Apnée

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louise_bourgeois_arc_de_l_hysterie_1993

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....Ce sont les mains au centre du sommeil qui mettent le corps en transe et sous la peau cela tape, cela siffle, cela danse dans les yeux alors que les doigts racontent au même rythme. Ils sont pianiste et tortionnaires, entre le pouce et l'index c'est l'orage et la peur. C’est l’absence de respiration, entre les murs cela chuchote comme de minuscules ressorts qui se meurent. Cela s’écrit en noir sans visage et à sang l’alphabet du jour écrasé comme des mouches à la lampe du soir.

On tire et on efface, c’est magique l’ardoise, machiavélique. En transparence tout se lit jusqu’au lit qui se retourne et les murs rétrécissent comme un plastique que l'on fond alors qu’ils étaient montagne ou ventre, pile et face. On inspire et on expire c’est mécanique, automatique si le sable ne brouille pas l’engrenage. Elle vide ses poumons, colle sa main sur la bouche, colle blanche sortie du cartable, jusqu’à être animal fouillant l'amour dans le coussin, bilboquet sur la plage comptant la chute des lettres mortes, chat botté à la recherche du vent entre poumon droit et poumon gauche. La main dans le sac vert, les yeux fermés, petit a, petit b, c’est bête quand on a tout jeté jusqu’à la dernière lettre jusqu’au numéro d’urgence, K comme Koala, je veux mourir en noir et blanc avec mon enfance.

L’apnée jusqu’au matin est-ce possible, le grand bleu sans le téléphone filaire et les sirènes. Scaphandre les poumons y sont enfermés comme elle a fermé les volets et les portes. Caisson de décompression sous la chétive enveloppe d’un ciel nocturne où tout s'amplifie, attention aux paliers, au plomb et à l’acier, vite mais pas trop vite, c’est cérébral le réveil, la forme est à débattre pas à abattre, un œil puis l’autre, serait-ce explosion ou implosion comme à la télévision ? on en parlerait dans les faits divers.

Quand les draps plissent ou se plient de rire la portière claque et l’on parle fort. Tu clignes une fois pour le oui, tu clignes deux fois et tu dis non. On en fera une histoire de ta peau qui écrit sous les cils, de tes mains qui battent l'air, de ta bouche qui crie NON quand tout se lie. Un homme au milieu des herbes saute à la corde, plante ses pieds dans le gravier, et voilà que ses jambes crèvent l’air, sa main avide disparaît dans la chair, ce sont les oiseaux que l’on tue, le travail du jardinier que l’on détruit, et l’air, l’air qui n’est plus et ta chair qui fait mal. Il ne reste que le silence et la gorge qui se noue, pâte à modeler que l'on pétrit. Il ne s’agit pas d’être feu mais liquide dans un fleuve et partir. Un homme au milieu des herbes folles plante sa rage. C’est écrit au goutte à goutte dans un crachat de la nuit comme le trajet d’une voiture d’un point A au point B, stop, stop dit le panneau et l'on culbute. On boit de l’eau mais le liquide n’efface rien, c’est écrit dans la boue et sous les coudes.

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lutin - 04-06-2010

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2 juin 2010

Grotte solaire

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Rien que le vent et la terre
Le couperet des flammes
Jusqu
’à la forêt pétrifiée
C
est le monde qui rétrécit
Le baiser sur la pierre
Pose ses l
èvres despérance

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Grotte solaire
Les nuages ont essor
é leurs dernières larmes
D
éplaçant mers et montagnes
Les poussi
ères patinent la peau

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Il sut qu'ils étaient dans le désert
Le ciel
était feu

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lutin - 02-06-2010

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1 juin 2010

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