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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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25 avril 2015

Les artistes du Chesnay (c'était en 2010)

 

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Il fait noir, la porte vient de se fermer, derrière, le froid et le vent poussent l’absence, dedans tombe la neige au cœur, l’odeur imprégnée reste encore. Il n’y a pas de sortie de secours avant longtemps, il faut attendre les branches construisant leurs parasols de l’été.

Et le corps se retourne sur des pages d'écriture à venir.

Il est 17 heures, il n'y a plus d'espace dans le manteau de la nuit, il n’y a que le noir de nos peaux suspendu à la cime d’un arbre éternel, en transparence on y devine leur couleur originelle.

Un drapeau flotte au vent déchirant la pierre ensevelie.

Il y avait quelque chose qui suggérait la présence, la bouche et les lèvres, la façon de les serrer sans cesser de regarder l’arbre et son drapeau. Il y avait l’odeur hormonale, la sueur expulsant son envie à travers les pores frémissants.

Il y avait un fleuve en crue dans l’autre pièce emportant la branche et sa main, c’était une fascination étrange ces milles petites bulles attirées en spirales au centre de gravité. Scrutateurs les yeux ont suivi le mouvement, derrière la porte des gens cachés chuchotaient entre la mer et nous et nos mains faites d’os et de chair appelaient à l’aide à travers un mur de verre.

Habillée j’ai brisé la glace me retrouvant prisonnière de l’eau.

Il suffira de dire que c’était spirituel ces images venues de très loin ou que la fièvre a créé un délire. J’ai senti mes jambes se dérober sous toi ou moi androgyne. J’ai peint de la neige au couteau sur une toile pour tuer l’absence et réchauffer mes mains, ou bien ai-je assassiné une autre vie et bu le sang.

A  la fenêtre c’est encore hier,  les trottoirs jusqu’à l’extinction des pas gardent leur nappe blanche. Il faudrait refaire les bonnes connexions et savoir pourquoi la semelle piétine dans le froid alors que les doigts ne gèlent plus sortis de la pierre ensevelie.

Noir le ciel, d’un noir soutenu toute l’écriture empilée, quand on ouvre les journaux à la page des faits divers, la grande histoire de la vie c’est l’amour.

Il n'y a que des cris d'amour jusqu'à la racine de soi.



lutine

 

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Commentaires
L
Merci pour cette visite Hamster
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H
J'aime beaucoup ce texte, que je trouve presque poignant tant il est criant d'humanité et de sincérité. Il coule, comme un fleuve spontané.
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L
Peinture et poésie sont complémentaires, je ne sais pas qui mène, je crois chacun leur tour et dans le désordre.
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J
beaux instants encourageants pour les prochaines toiles. A quand la peinture mise en poésie dans un même lieu ou si vous préférez la poésie mise en peinture.
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L
J'espère Viviane, la création est un moment intense d'émotion.
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