16 février 2010
La voix
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Elle est là si présente
Je l’avais laissée ce matin sous la glace engloutie
A la cime des arbres suspendue
Ecrasée au sol dans la foulée ardente
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Cœur assassin je m’étais déshabillée d’elle
Paupières baissées comme le vêtement choit
La colère à genoux
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Le héron enroulé dans son cou tant il faisait froid
Se souvenait d’images plus heureuses
Chevelure d’ombres le long des arbres
Au creux des ailes la caresse des mots
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Silence, tout est silence, la terre glisse
Autour de l’œil les larmes
Sous la peau les bruits du cœur
.
Dans un monde où je marche pieds nus
La voix n’est plus
Comme mes pensées au bord du sommeil
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Dans l'espace elle s'est envolée
Rebondissant la nuit le long du dos
Si présente, elle déchire les draps
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lutin - 16-02-2010
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