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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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20 août 2009

Petites mains

 

A toi deni_h et à ton livre "Babioles de la non-pensée "

http://www.ouaknine.fr/

DSCN3907

 

 

"une grande oeuvre dans de petites mains"  "F" ma réponse



Mais que racontes-tu ?  chaque chose à sa place, il faut être grands comme Camille ou Rodin ou comme à Versailles, voici le Gladiateur mourant, je croyais le dessiner easy... nous ne sommes que des écrivaillons ou des dessinriens, des riens quoi, et alors où est le problème on peut tenter et se faire plaisir, le plaisir il n'y a que cela de vrai.

L 'important est de savoir ce que l'on veut, ce que l'on vaut, et ne pas pét.... plus haut que son.....c... ceci en toute modestie, ce mot "modestie" fait partie de moi, je sais ce que je vaux, ce que je veux, si je devais avoir une prétention dans le monde de l'art je le saurais déjà, la fée ne s'est pas penchée sur mon berceau, mais j'ai envie de me frictionner à ce monde, pour moi, oui juste pour moi parce que ce monde je l'aime depuis toujours, mais une chose est certaine quande je serai morte on ne parlera pas de moi. J'ai vu deux fois l'expo Utrillo à la Pinacothèque, j'ai besoin de partager mes états, il n'avait aucune prétention, si ce n'est vendre ses peintures pour quelques verres de vin, s'il savait ce qu'il est devenu après sa mort.... A-t-il pensé une seconde que ses variations de blanc seraient des notes de musique à nos yeux, les siens au fond d'un verre dans un café. Delacroix n'en parlons pas, je suis allée trois ou quatre fois à l'Institut du Monde Arabe, quand on aime on ne compte pas, quant au musée Rodin j'en ai fait ma demeure, ressentant la violence de ces deux êtres et la lutte dans leur travail, qui sera le plus grand, l'élève ou le maître alors que je les voudrais enlacés dans l'art, dans la vie, dans la mort. Je me suis appropriée leur couple dans le mien.

Après ma mort que je souhaite le plus loin possible  il n'y aura que les miens pour penser à moi, je lèguerai mon amour et là est le principal, mes écrits, mes peintures, seront un poids, je le sais déjà. J'y pense souvent, on ne peut pas brûler les textes ou les peintures d'une femme aimée, même s'ils ne sont pas bons, on les garde, comme on garde un bijou de famille, comme je porte les bijoux de ma mère, comme je regarde la photo de mon père dans le premier tiroir d'une table de nuit, comme je porte autour du cou et du poignet ce que j'emporterai dans la tombe, un amour sans limite pour un homme.

 

Pourquoi je te raconte tout cela, je ne sais pas, cela couvait en moi depuis si longtemps. J'ai dans ma chambre tant de souvenirs de mes parents, ma chambre n'est faite que de cela, je ne parlerai pas des tiroirs, tu comprendras un jour, un jour le plus loin possible, un jour ce que je fais meublera par amour une autre maison alors que je serai sous terre, quelquefois j'y pense et je ne veux pas léguer mes propres maux.

J'ai tant aimé, j'aime tant, que je vais continuer à écrire et à peindre. Me voici à confesse, mais tout cela est parti de tes mots "petites mains", il n'y a jamais de petites mains, il y a des mains et elles ont tant à dire, les petites mains sont pour l'obéissance, nous sommes loin de cela, n'est ce pas ? nous voulons nous libérer, nous avons un tel besoin de dire que nous sommes tombés dans le travers de la poésie pour nous exprimer, aimant la poésie d'abord, voulant aimer et être aimés, nous avons trouvé un moyen de communication au travers de l'écriture, l'écriture le déversoir d'accord, l'écriture racolleuse pas d'accord.

Mais pourquoi je te raconte tout cela, parce que tu parlais de "petites mains", non nous sommes des grandes mains qui veulent s'exprimer, oui  nous sommes de grandes mains parce que nous nous exprimons, nous sommes des géants, tu sais comme les ombres couchées sur le sol quand le soleil se couche, j'aime cette heure sur mon vélo, le monde est gigantesque alors que quelques heures avant nous n'étions que liliputiens écrasés par le soleil. Je te dis cela parce que je souffre aussi de ne pas sortir de l'ornière, oui je souffre comme ceux qui s'expriment sur le bleu. Je suis là pour le dire sous mon pseudo lutine, dévoilée par des cons je suis Bernadette Delage, comme on l'a écrit, sans mon autorisation, je me moque de ces gens, je les plains, je suis B/lutin/lutine/Bernadette Delage selon les évèvements, B pour les peintures, lutin pour un lieu sage, lutine pour le bleu où tout diverge et Bernadette Delage quand je m'adresse à des lieux où le nom le vrai est obligatoire, de mon nom on en fait ce que l'on veut, de mes mains si petites, je les regarde et je les fais travailler, et si sur ce bleu on écrit mon nom le vrai, sans mon autorisation, je m'en moque, je ne travaille pas pour des petits yeux et des petites gueules et les guerres intestines entre hommes et femmes, j'ai un besoin de m'exprimer, je suis B avant tout.

Tu disais "j'aime la justesse du trait" je n'en suis pas certaine, tu aimes le trait, mais tu es contre le classissisme, comme moi, je lutte aussi contre cela, trés difficile d'en sortir, car c'est là où il faut s'exprimer sans les béquilles qui nous entourent. Un jour je ferai du ski sans mes bâtons pour prendre les virages, les bâtons ont toujours été ma sécurité dans les descentes, sans bâtons je deviens l'enfant qui apprend à marcher et à chaque virage je tombe, oui je tombe car j'ai perdu mes repères et aussi mon père, la mer me manque, la mienne aussi, un jour je nagerai sans bouger, un jour je courrai sans courir,  un jour je dormirai les yeux ouverts, un jour je parlerai sans m'exprimer ou inversement, ce que l'on me reproche souvent, je vis de silences, un jour de mes silences j'en ferai une vie à haute voix. Dieu faites que je me débarasse de mes repères mais jamais de mon père et de ma mère. Tout ceci est née de tes mots "PETITES MAINS", qui est petit, qui est grand, qui est la référence, oui qui ?  PRESENTEZ LE MOI.

Je pourrais continuer si longtemps mais je te libère  et ceux qui veulent bien me lire avec mes petites mains que je considère grandes en toute modestie, rien n'est petit sauf les petits mots d'amour si grands.

Quand j'étais enfant on m'appelait "souris" je fus aussi "lézard", chacun  de ces mots doux a sa signification. D'entre tous je préfère "B" il est grand avec sa majuscule et se prononce "petite b"

 

 

 

lutin/lutine/B/souris/lézard/...- 17-08-2009

 

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Commentaires
L
Merci Adeline de ton commentaire, je suis trés touchée.
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A
tout est magnifique . tu as une vibration qui ondoie d'un poème à l'autre et tu progresses en peinture tes ondes viennent s'y lover <br /> La vie te secoue souvent mais elle sait pourquoi elle veut que tu l'aimes en parlant d'elle . <br /> oui tu as raison la célébrité qu'importe. Si elle vient un jour serais tu lamême ? <br /> en ce moment tout est vrai tout a une âme <br /> <br /> j'ai un ami Leo qui m'a dit un jour rien n'est innocent observe tout ce qui t'arrives. <br /> tout a une raison d'être .<br /> <br /> je 'ai fait et j'ai constaté qu'il avait raison
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L
Adelline oui "repère" "re père" j'ai aimé, j'ai revu pour lui.
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L
merci Maryse pour "Petite Baie". Oui être authentique sans tomber dans le journal intime et faire de son authenticité de l'écriture, il y a toujours une frontière à ne pas dépasser.
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M
Petite Baie<br /> Merci pour les commentaires de mes poèmes sur accents poétiques. Je suis très touchée.<br /> je viens de lire votre texte il est <br /> d'une beauté et d'une authenticité rare. Maryse
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