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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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29 juin 2009

Le chat

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Nous ne sommes que les passagers laissant nos pluies d’orage
C’est la nuit à l’infini dans la continuité des yeux
Il y a une rivière au bord des paupières
Des bouts de chiffons tissés d’histoires

Il n’y a pas de mur
L’œil médite l’éveil
Il n’y a pas de porte
Le regard tout entier scrute et fait le vide
C’est dans l’espace noir qu’il puise sa source inébranlable

Les gestes sont prudes
L’imaginaire inquiet caresse 
Palpitations fragiles à l’intime
Le vent court en frissons
Le regard est possédé
Le feu embrase l’esprit

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lutin - 29-06-2009

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25 juin 2009

Nous sans le Chat

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21 juin 2009

L'hiver

arcimboldo4

l'hiver - Arcimboldo - 1563

(réponse à C)

On ne t'a jamais dit que l'alcool pourrit le cerveau, on ne t'a jamais dit que l'alcool te fait légume, avant il y a toutes les souffrances, tes luttes entre le oui et le non, la force et la faiblesse, on ne t'a jamais dit qu'un lierre monte dans le cerveau resserrant ses branches de verre en verre, on ne t'a jamais dit que ses feuilles obstruent les yeux, les racines de tes mains, jusqu'aux oreilles qui déforment les mots. L'hiver rentre dans la tête. On ne t'a jamais dit que lorsque l'on coupe un lierre, quoiqu'il arrive indestructible dans le froid il repousse, le désherbant le fait rigoler, la feuille se rebelle, devient verte et forte, elle te resserre encore plus jusqu'à l'avilissement de toi, de l'être et du paraître, on en parle assez, mais c'est pour les autres croit-on. Un matin tu te lèves et il n'y a plus de soleil dans un espace cotonneux, les connections sont grillées, tu es toi en dehors de toi, tu es l'autre, la face cachée, on l'entend dans l'écho de la télévision, mais c'est pour les autres la charogne, alors puisque que tu sens encore l'odeur de la pourriture, puisque que tu sens le ventre et l'esprit avant une plongée sans corde à noeud, tiens bon et frappe là où il faut avant que les animaux ne te mangent quand il sera trop tard deux pieds sous terre. On ne t'a jamais dit qu'il faut avoir peur pour guérir et si la peur arrive trop tard tu mourras, tu te noieras dans ton verre, seul, les gens n'aiment pas se sentir inutiles alors qu'ils ont tendu la main, à trop la tendre ils s'en sont allés. Ce ne sont que des mots jetés au fond d'un verre il suffit de n'y rien rajouter d'alcoolisé surtout si tu vas au soleil. Pour reprendre tes mots, "prends en de la graine pour l'amour de la vie, l'amour tout court." On te l'a déjà dit, tu le sais tout cela, il suffit de prendre le sécateur avec un maître jardinier qui donne le mode d'emploi. J'ai du mal à accepter que l'on mette du désherbant autour de soi. C'est nul ce que j'écris, c'est lu, entendu, écrit, c'est du repeat again, mais on ne le répètera jamais assez. Je vais me faire lyncher car là il y a plagiat, je n'ai rien inventé au dessus, je n'ai fait que dire ce que l'on dit, il faut le dire encore, le marteler, enfoncer le clou, là elle était facile.

En conclusion, en Cheval de mer, tape au fond de la mer

lutine - 20-06-2009

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Cheval de mer

Je n’ai pas oublié, je me débats dans les murs blancs qui cloisonnent ma tête, je n’ai pas oublié les cases qui se resserrent comme des bêtes se démolissent, je n’ai pas oublié la veine qui se gonfle comme un serpent  sifflant dans la feuille séchée, le poumon atrophié au sol, le nuage qui nage dans l’obscurité du vertige, le coude abîmé contre la peau, la spirale du cou dans le déferlement de l’absurde.

Tape au fond de la mer pour remonter

Je glisse une seule idée en tête t’attendre au fond, je tourne dans le labyrinthe de l’alphabet, regarde-moi je perds le contact en apnée, des clefs de toutes les couleurs entre les mains, le bleu du loisir, le vert de l'entrée, le rouge de l’amour dans la chambre jaune, le gris du garage, le carburant dans le réservoir, un moteur en attente dans le rétroviseur de ce que l’on pourrait être. Droite dans tes yeux je compte les nerfs en duel, le fleuret émoussé contre le cœur, je compte les filaments lumineux de tes espérances, les pépites de mots incrustés dans les draps je les compte aussi, j’énumère les taches de plaisir, je ne sais pas compter, je compte sur mes doigts, je ne sens pas, je renifle, je ne bois pas, je lèche, je ne touche pas, je caresse, ensemble oui mais en l’air au milieu du désert, l’eau à portée de la main, je mouille la peau, j’arrose le nerf, j’embrasse l’odeur que je laisse, je hume la sueur de l’aisselle, lape le suc de l’instant, j’embrasse le cachot de l’esprit, derrière les barreaux prisonnière je m’ouvre, une coupelle de lait posée au sol, une overdose répandue en croix dans le ventre. Aujourd’hui  voyageur à vingt pieds sous terre enfermé dans la vague je rampe, je cherche encore comment te dire.

Au fond de la mer tape pour remonter

Je répète, tape les poignets liés dans le dos plombé, les poumons asphyxiés baillent au dessous d’une chape de béton, sans boussole les secousses m’emmènent ventre au sable, sables mouvants, blue sky loin au dessus un chemin mille fois foulé, blue days c’était hier au dessus de la mer les bras enlacés, il y a des voix qui disent qu’il faut creuser, j’aimerais être fossoyeur des mers.

Tape au fond de la mer genoux serrés

J’ouvre la trappe d'un autre monde boulet aux pieds, les monstres sont au dessus, ça file les grains de sable et ça effleure, ça use le manque un mouchoir à la main, ça étourdit les angles dans les murs, la lutte pour les arrondir, j’en ai oublié le sens, j’ai perdu le fil dans le sel, j’ai brûlé ma force, j’approche l’index droit devant, je vrille creusant le vaisseau sabordé, j’ai changé de nom, je m’appelle Cheval de Mer, aime-moi autant que je t’aime dit la vague, c’était moi au-dessus dans les draps, la silhouette qui t’échappait.

18 juin 2009

Nous

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Acrylique sur toile 60 x 60

lutin - 18-06-2009

8 juin 2009

Zoom

800px_Bruegel__Pieter_de_Oude___De_val_van_icarus___hi_res

la chute d'Icare - http://manosuelta.files.wordpress.com/2008/07/pieter_brueghel_de_oude_-_de_val_van_icarus.jpg

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Je pense à ces petits papillons noirs qui valsent dans les yeux quand la tension monte, ils sont nombreux et volent très vite sans accident. Quand tout se calme ils se posent loin des yeux comme s'ils n'avaient jamais existé, d'autres disent que ce sont des mouches, des objets non identifiés, quand on leur raconte ils répondent qu'ils ne croient pas aux ovnis collés au plafond ou volés en éclats. Je pense à Icare pris au piège dans un vent ascendant. Je pense à ma mère m’expliquant qu’en s’approchant du soleil on se brûle les ailes.

Etait-ce moi, était-ce une autre,  je crois bien que c’était moi l’enfant passant des heures à fixer les murs de la chambre tapissée en toile de Jouy, je n’étais plus une petite fille, j’étais une Reine, mon esprit courait le long des murs et mon imagination allait bon train. Les portes intérieures de l'armoire étaient capitonnées du même imprimé, ma chambre était un livre rempli d'histoires. Dans le meuble en noyer se trouvaient mes fantasmes, mes yeux se faufilaient entre les robes suspendues, ma chambre était mon jardin d'Eden sous un ciel blanc. Oui de tous ces zooms mémorisés ont peut raconter une histoire, mais la mienne ne sera pas celle des autres. On me demande souvent « à quoi penses-tu » je réponds « à rien » je suis sincère et en m’épanchant ainsi je me rends compte du mimétisme de mon corps enfermé dans les pages de mes dix ans, oui je fixe encore un mur jaune sans ennui.

Dans les méandres imaginaires des motifs je n'utiliserai pas le mot "explications" jusqu'au  jugement dernier, on les trouve dans les écrits dits officiels, Michel Ange en a couvert les plafonds entre autres à la chapelle Sixtine mais "interprétations". Par exemple le fleuve dans sa force entraîne tout sur son passage (le déluge), un corps veut remonter mais on ne peut rien contre les éléments. Quant au sixième zoom on peut penser au retour de l'homme à ses origines, le voilà en train de pêcher sa nourriture. Home crie le ventre. Paix crie le sang. J’entends alors sa voix, un souffle à mon côté : Veux-tu que j’éteigne la lumière ? Dans le noir elle demeure au bord des paupières, figée, brillante, la voix.

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lutine - 09-06-2009


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6 juin 2009

On se dispute un landau

Un peu de poésie

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