Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Publicité
Albums Photos
Archives
22 mars 2009

Tripe humaine

.

.

La nuit je ne suis plus là
je pars en voyage
dans une atmosphère cérébrale fantomatique
la vitesse l’emporte souvent
la spéculation aussi
sur un fond de colline rocailleuse
la musique en parallèle
c’est entre deux gares dans un confort aléatoire
que je grave et peins des personnages insensés
à l’épreuve de l’horreur
le burin martèle les rails
la rouille sur la peau persécutée
dépose ses pigments
le chiffon à la main bat la toile
les particules comme une pluie s’échappent
reste l’ombre du déporté
à peindre au risque de la vie
des électrochocs invoquant  la furie du monde
happent les aiguillages chargés de bruit
la déglutition est difficile dans les secousses
et les tripes se nouent
le ventre accouche sur le quai d’une gare
dans l’énergie sourde d’un autre défi
visage qu’on dévisage
par peur de mourir sans laisser de trace



lutine - 22-03-2009

Publicité
Publicité
Commentaires
L
l'entre deux, le visage, entre la vie et la mort, entre l'éveil et sommeil, entre écriture et silence. Merci Pant de ton passage.
Répondre
P
Entre les mots et le trait, finalement tout est si entre deux, la vie, la nuit, le tissage d'icelui dans les espaces de nos rêves à faire ou à défaire, moi juste avant d'aller dormir, quand la fatigue l'emporte vers minuit, toujours là que les mots surgissent comme une chaine de fleurs qui pousseraient dans un espace qu'on croyait vide, étrange, mais je l'attend toujours ce moment, et c'est un plaisir de voir les mots se grouper, se jeter contre et tout ça.
Répondre
L
Merci Arlette, ce poème est née d'une peinture que j'ai vu naître sous mes yeux, comme un rêve, et j'ai fait parler l'oeuvre. Je ne l'ai pas déposée là, elle n'est pas de moi.
Répondre
L
Ce poème est magnifique Viviane. Je suis en phase de son début à sa fin. Merci infiniment de ton écho.
Répondre
V
Visage qu'on dévisage par peur de mourir sans laisser de trace...<br /> Oh oui, que c'est beau.<br /> Envie de t'offrir c epoème ancien<br /> pardonne mes fautes de frappe (soucies de Sclérose enplaques, rebelote et dix de der ;o))<br /> ...<br /> <br /> La solitude ce n’est pas gris ou noir<br /> la solitude<br /> c’est transparent sur un trottoir<br /> <br /> <br /> La solitude c’est le reflet de soi auquel on se raccroche<br /> dans la vitre du train<br /> pour dire adieu<br /> au quai<br /> <br /> <br /> La solitude c’est les banquettes moulues<br /> d'accueillir tant de corps qui n'ont plus rien à dire<br /> et ailleurs un quelqu’un qui n'attend plus celui que l'on ne sera pas<br /> <br /> <br /> La solitude c’est celui-là sur son banc<br /> qui lance quelques miettes aux oiseaux<br /> et tout le monde rit<br /> parce qu’il leur parle<br /> <br /> <br /> Solitude<br /> la fin des déguisements
Répondre
Publicité