"Quelque chose de cette mère où s'entrouvre ton ventre"
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J’ai peur de me taire
j’ai peur de perdre la voix, amie qui me tient la main
il faut que je me taise
j’avale le mot dans l’oubli de moi
les secrets seront écrits plus tard
Je vous aime dans l’atmosphère poussiéreuse
les secrets dans les recoins me collent au sol
ma mort n’y changera rien
ma mémoire a le cafard vidée d’espérance
Blafard est le teint
sur les murs sont écrites vos confidences
sur le canapé aussi des gestes incrustés
jusqu’à la salive dans le tissu, marqué du sexe aussi
L’avenir a perdu son chemin
un désert monochrome peuplé d’absence
voute les épaules dans l’air paralysé
Rien ne circule, les trains électriques se sont arrêtés
la musique aussi, le chat miaule
la mémoire en couleurs torture le ventre
le jouet est cassé
la toupie fait du sur place
le long d’un mur si haut se cogne le jour
Une part de vie dans les paquets en partance
en vrac le passé à même le sol froisse le tissu
comme la peau
des nœuds dans la tête, des lacets accrochés à la fenêtre
les pieds en suspension, la tête ailleurs
le chat se roule dans l’odeur fantôme
Je vous laisse les clefs
ma mémoire a le cafard
mon corps est un désert
une gare la nuit peuplée de vous
je choisis l’insécurité qui me colle déjà aux os
lutine - 22-02-2009