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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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16 novembre 2008

Sécrétions glandulaires

ykqiiol0

.

Doucement petite sœur
d’un orage devant la glace
un autre monde déboulonné à tes pieds

Une tumeur au sein
un carré blanc - carmin sous la peau
l’araignée grimpe
un trait - toile filante à couper

L’intérieur  est  cimetière
fil d’eau - d’un autre univers
il nourrira la terre de tes yeux

Tout doux la voix  - le feu sous la peau
jusqu’aux yeux il t’a ensevelie
je ne veux pas tes vertiges
dans les virages de ta langue

Mon amie je t’avais oubliée
toi – la terre de mon vivant
quand je te lis – jambes ouvertes
les yeux ailleurs au balcon

On entend la pluie de tes larmes
la douleur du sein ôté
c’est un vide physique
la plage sans vague

lutin - 16-11-2008

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Commentaires
L
Merci Viviane, langage, langue. J'ai envie de dire sortir d'angles par la langue.
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V
Dans les reins vont et viennent<br /> les douleurs d'herbe rase<br /> quand on était petit<br /> chaleur soudaine de la peur<br /> de bas en haut<br /> et le langage<br /> cet inconnu pressé <br /> qui tisse ses toiles et sécrète ses histoires<br /> glande<br /> d'lang (u)e<br /> <br /> ton poème est magnifique
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L
Comme par ailleurs il y a eu ambiguité que j'ai levé immédiatement, je tiens à le faire là aussi, j'écris là des sécrétions dites glandulaires, dans le mot glande, on trouve la glande salivaire, la glande thyroïde, celle de la sueur, toutes celles qui se nichent aussi dans notre tête, l'hypophyse par exemple, et c'est peut-être celle-là qui m'a fait écrire, ou toutes les glandes mélangées, il n'y a pas que la glande mammaire qui n'est que la métaphore pour exprimer
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L
Agnès, Eoline, que de merveilles dans vos textes, je les garderai, j'aime votre écho, je vais les relire encore.<br /> <br /> Merci Michelle, peut-être qu'une plage bretonne a encore ses vagues.
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E
un partage :<br /> <br /> tu vois, je me retourne sur la tombe, cette tombe inexistante où tu n'es pas, caresse l'avenir, le pas frôlé d'un ange, vers ces cités, villes où la voix tue, les corps décomposés,<br /> <br /> j'aurai voulu, terre de feu, une enfance en ciel plané, une vie où la vie vie, chaque pétale, cil gracile, lumière au coin de l'oeil,<br /> <br /> en lieu et place des ces tumeurs, regards lourds projetés, dans ces endroits<br /> <br /> je caresse cette traînée de ciel, d'un bleu presqu'immatériel, me noie à son soudain, nuage molletonneux, caillou d'exil, de gris, et imagine<br /> <br /> <br /> <br /> l'enfant qui court,<br /> <br /> divague parmi les vagues,<br /> <br /> ce vieux et sa vièle,<br /> <br /> les remparts, en ruines,<br /> <br /> laissant place à des nids,<br /> <br /> oiseaux de passage<br /> <br /> cette course de chateaux dressés<br /> <br /> sachant leur suite<br /> <br /> et ces sourires rires<br /> <br /> <br /> <br /> cette chanson sur la route du retour<br /> <br /> l'oeil aux aguets du moindre éclat,<br /> <br /> ce bouton d'or,<br /> <br /> coquelicot où on ne l'attend pas,<br /> <br /> l'automne aussi et sa rouille splendide<br /> <br /> cet arbre à demi vide à demi plein<br /> <br /> lancé tel un clin d'oeil,<br /> <br /> ces signes où l'on peut moudre encore<br /> <br /> en dégager la saveur<br /> <br /> si minimes sont-ils<br /> <br /> inexistants aussi<br /> <br /> telle une caresse spéciale,<br /> <br /> pour toi, en cette heure,<br /> <br /> en ce lieu<br /> <br /> ce temps où le temps<br /> <br /> n'est plus un temps que l'on compte,<br /> <br /> l'aiguille déridée,<br /> <br /> <br /> <br /> et cette pièce où des princesses<br /> <br /> rocambolesques<br /> <br /> se tordent à tes yeux<br /> <br /> morte de rire<br /> <br /> <br /> <br /> tu vois ce grain qui te fait,<br /> <br /> cette main qui ne te touche pas,<br /> <br /> te caresse toujours, où que tu sois,<br /> <br /> à ses moments<br /> <br /> <br /> <br /> un jour je m'installerai peut-être<br /> <br /> sur la chaise où se balancer<br /> <br /> écoutant
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