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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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27 juillet 2008

Ailleurs

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DelacroixOrpheline

DSCN2564

lutin - 27-07-2008

Pour répondre à Viviane,  c'était un très bel exercice dans l'apprentissage. Mon but la maîtrise de la main passant par l'observation. On croit voir, mais ce n'est pas vrai, voir est un apprentissage, preuve en est.

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24 juillet 2008

la danse du feu

Encore quelques corrections à faire, mais je sais je la tiens, une émission magnifique ce soir sur la 5 "Art et Culture", unanimes une peinture peut durer toute une vie, je m'accorde une semaine entre chaque genoux, l'envie de peindre un oiseau. Dans cette émission, un modèle, trois peintres, les voilà  en train de croquer le sujet, une semaine après première évolution, deux semaines une autre évolution, et lors du rendez-vous final, une explosion, les trois peintres avaient vu au travers du modèle,  trois tableaux complètement différents mais tellement...les mots ne suffisent pas pour expliquer, riquiqui je suis mais j'ai bu leurs paroles. Ma grande admiration pour  l'un des peintres, spécialiste des nus , la peau, ce mélange de couleurs d'ombre et de lumière, si bien qu'il n'y a pas trace des changements de couleurs.

DSCN2559

22 juillet 2008

Je sais

En réponse pour Catherine  "Je sais qu'on ne sait jamais" c'est mon intime conviction.


jean gabin - je sais

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DSCN2559

Je sais, je sais que vous en avez assez

mais je ne suis pas assez forte

quand je me retourne je ne sais toujours pas si j'ai terminé

je sais que l'on ne termine jamais

j'ai encore appris des choses

je crois les tenir et elles m'échappent

alors je continue

je sais que je n'ai pas fini

la couleur et le reste

c'est le début

cela m'empêche de faire autre chose

je sais que je ne capitule jamais

oui cela je le sais

17 juillet 2008

Ovni

DSCN2513

Une peinture de Div, une interprétation

Des yeux soucoupes
les pupilles en l’air flottent
il n’est pas onze heures
ébullition dans la tête
des cloques sur le front
une fronde entre les sourcils
une pierre dans la chair

en croix fléchée

ne le frappez pas


Le sang pulse
éjecté des orbites
il aurait voulu être aveugle
ne pas soutenir l'image

assassine
répulsive une bouche teintée de rouge

c'est la raison qui s'évade
le feu de la gorge dégouline

chaud et visqueux comme du miel
nouée elle doit se taire
à jamais rester close
cercueil de mots

à l'envers suie diluvienne
elle pousse
se répand dans le silence


Les racines tropicales décuplent
c'est la jungle dans le cerveau
au-dessus la peau
les cheveux hirsutes se révoltent
en épis de blé noircis

la mâchoire refermée sur elle-même
l'oreille se tend
la joue se creuse

la narine dilatée sent le danger

c’est la guerre


J’étais là crie-t-il

en avalant son propre corps
je voulais être ailleurs
j’étais le vent
sans importance
vert je creuse
le cou dans ma chemise
blanc je me planque
la tête demeure
je ne peux la cacher
on me reconnait
j’ai peur

lutin – 17-07-2008

16 juillet 2008

Cheval de Mer

apnee_Monde

.

Je n’ai pas oublié, je me débats dans les murs blancs qui cloisonnent ma tête, je n’ai pas oublié les cases qui se resserrent comme des bêtes se démolissent, je n’ai pas oublié la veine qui se gonfle comme un serpent  sifflant dans la feuille séchée, le poumon atrophié au sol, le nuage qui nage dans l’obscurité du vertige, le coude abîmé contre la peau, la spirale du cou dans le déferlement de l’absurde.

Tape au fond de la mer pour remonter

Je glisse une seule idée en tête t’attendre au fond, je tourne dans le labyrinthe de l’alphabet, regarde-moi je perds le contact en apnée, des clefs de toutes les couleurs entre les mains, le bleu du loisir, le vert de l'entrée, le rouge de l’amour dans la chambre jaune, le gris du garage, le carburant dans le réservoir, un moteur en attente dans le rétroviseur de ce que l’on pourrait être. Droite dans tes yeux je compte les nerfs en duel, le fleuret émoussé contre le cœur, je compte les filaments lumineux de tes espérances, les pépites de mots incrustés dans les draps je les compte aussi, j’énumère les taches de plaisir, je ne sais pas compter, je compte sur mes doigts, je ne sens pas, je renifle, je ne bois pas, je lèche, je ne touche pas, je caresse, ensemble oui mais en l’air au milieu du désert, l’eau à portée de la main, je mouille la peau, j’arrose le nerf, j’embrasse l’odeur que je laisse, je hume la sueur de l’aisselle, lape le suc de l’instant, j’embrasse le cachot de l’esprit, derrière les barreaux prisonnière je m’ouvre, une coupelle de lait posée au sol, une overdose répandue en croix dans le ventre. Aujourd’hui  voyageur à vingt pieds sous terre enfermé dans la vague je rampe, je cherche encore comment te dire.

Au fond de la mer tape pour remonter

Je répète, tape les poignets liés dans le dos plombé, les poumons asphyxiés baillent au dessous d’une chape de béton, sans boussole les secousses m’emmènent ventre au sable, sables mouvants, blue sky loin au dessus un chemin mille fois foulé, blue days c’était hier au dessus de la mer les bras enlacés, il y a des voix qui disent qu’il faut creuser, j’aimerais être fossoyeur des mers.

Tape au fond de la mer genoux serrés

J’ouvre la trappe d'un autre monde boulet aux pieds, les monstres sont au dessus, ça file les grains de sable et ça effleure, ça use le manque un mouchoir à la main, ça étourdit les angles dans les murs, la lutte pour les arrondir, j’en ai oublié le sens, j’ai perdu le fil dans le sel, j’ai brûlé ma force, j’approche l’index droit devant, je vrille creusant le vaisseau sabordé, j’ai changé de nom, je m’appelle Cheval de Mer, aime-moi autant que je t’aime dit la vague, c’était moi au-dessus dans les draps, la silhouette qui t’échappait.





lutin - 13-07-2008

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15 juillet 2008

Prout

j'ai laissé les lumières d'un ciel se défaire
les pluies d'un arc-en-ciel s'effondrer,
j'ai érigé barrières, murs, semblances, espoirs,
je joue dans la partition un pas en avant,
des millions en arrière
je laisse l'espace fouetter les airs, me descendre
à mesure

des oiseaux nichent aux creux des arbres, tout en haut
des amis se tiennent par la main, chemin faisant,
des regards s'illuminent aussi, quelques fois

je suis dans l'espace moucheté, des ombres,
qui ne veut, s'approcher, trop près, abîmer le tableau

Proustien, s'il en est !

...

J'ai laissé un banc derrière moi,
l'amour plane partout autour de moi,
ma pire perte : perdre ceux que j'aime,
mon pire défaut : effacer les liens amis
ne pas trop s'attacher, toujours une montagne
dans le dos

de trop de loyauté , de trop d'amour,
aime-t'on jamais trop ?

(aimer mal, oui, mais aimer)

où la blessure ?
les rires escarpés ?
sur la vie-scie, bouée dégonflée

un banc de poisson
mon verre, un vert particulier.
Une vague-remugle :

"Proust et son questionnaire aux orties" ,

je garde la "madeleine" *


où j'aimerais habiter ? dans ce pays sans nom,
où l'homme vous observe, aveugle, comprenant....
l'habit porté,


* " Elle est née en 1923, de son nom de jeune fille Bobillier, patronyme très courant dans la région. Son père s'appelait Abel Bobillier. Elle s'est mariée avec André Proust, né en 1920 et originaire de
Frazé (Eure-et-Loir). Elle l'a connu alors qu'il était militaire et fuyait les Allemands durant la Seconde Guerre Mondiale. Ce dernier décède à l'âge de 51 ans des suites d'une maladie rénale. Aucun enfant ne naîtra de cette union. Elle a au moins une sœur, « La Paulette ». Un de ses voisins est « Le Ricet. » C'est à ce dernier qu'on doit, selon Madeleine, l'adage suivant :

« Quand on voit c'qu'on voit et qu'on sait c'qu'on sait,

on a bien raison d'penser c'qu'on pense et puis

d'ne rien dire ! » " *

* http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Madeleine_Proust

Allez la lire, elle écrit comme une mitraillette qu'il faut constamment alimenter tant elle arrose son lecteur, il en sort à chaque fois des textes de qualité, mais où trouve-t-elle l'énergie ?

http://eoline.over-blog.com/

Miss je vous admire

lutin

8 juillet 2008

Fracture

Ascension_du_Christ_Dali

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L’obscurité était dans ses yeux aveuglant la route
elle avait atteint un point du cerveau, aussi le corps
une tête sans étoile, au dessus les ténèbres
la jambe comme un boulet freinant la lumière

Après lui, un vêtement allongé sur le lit
deux jambes de tissu mort, le pli creusé de l’absence
le genou ailleurs, le pull évidé de sa substance
le caleçon aplati de sa dernière érection
tel un fantôme il repose ailleurs

La mort à grande vitesse, elle danse
des embrassades dans les troncs d’arbre
des larmes alimentent le fossé
une caresse suit le cheveu, l’inclinaison de la nuque
l’épaule dans le vide que l’on soulève

A angle droit je suis la route dans le virage
trempée de la pluie, le macadam luisant
dans la pente infernale, l’escalier et ses marches
vers le chemin du cimetière
et passent les saisons

Des fleurs déposées dans la chambre, porte ouverte
un oreiller et sa mémoire
une odeur, je l’appellerai Présence
comment faire quand crie la voix, irraisonnée

Tu peux remonter le temps contre le tronc déchiré
comme un soleil couchant te frotter à l’écorce
jusqu’au sein irrité, rien que des souvenirs
cela ne changera rien




lutin – 08-07-2008

6 juillet 2008

Magie noire

dali1

Je cherche la flamme
la ronde dans le brasier
la phobie du feu en nous

Est-ce qu'on s'aimera mieux
notre âme dans la magie noire
ventre liquéfié

Quand on fait l'amour tout se déchaîne
l'ombre du serpent dans la tête
une odeur de mort plane

Dis plus bas est-ce qu'on s'aimera mieux
dans les cendres est-ce qu'on se reconnaîtra
pépites de sang séché entre les doigts

Est-ce que tu crois à l'oubli
est-ce que tu peux nager loin
épaule contre rien
notre jardin là haut il y fait froid

Membres déshabillés de la main
un coussin sur le ventre
au fond un fleuve qui déborde
à l'intérieur c'est la chaleur de l'enfer

Des silex se frottent
bras mutilés derrière la nuque
en cavale il faut craquer l'allumette
on peut vivre poussières

Sur des brindilles de bois séché il faut se coucher
se consumer
dans le feu s'unir
et ne plus vivre demain



lutin - 06-07-2008

3 juillet 2008

lui

portrait1

Je suis perdue dans les grains de sable je les compte chaque jour ici depuis que je t’ai perdu je connais la couleur de leur profil dans cet endroit plat devenu mon repère le vent les promène isolés sauvant l’empreinte fatidique ils sont l’écho de ton passage quand le dessin de l’oasis enfonce la matière ils sont lumière au passage de ma roue comme le phare au milieu de la route les corneilles les entourent dans une danse macabre marquant le talon d’une balise à mes yeux. Le vent se jette dans mes cheveux mes larmes vont à toi mais non folie il fait chaud et le vent est ailleurs ce sont tes poumons gonflés expulsant l’air qui vont à ma rencontre dans le frein grinçant d’un vélo aimanté passé par là hier et les autres jours parfois je rêve que je suis folle imaginant les silhouettes. Des cercles s’incrustent autour de toi autour de moi nous balisons notre route autour de nous rien c'est une ronde de feu dans la rosée du soir le foulard parfumé dans le dos je te sens c'est l'heure du cri du grain de sable dans le virage un soleil éclaire la route on se télescope dans notre danse pieds et poings liés les yeux assoiffés retenant l'heure accrochés à la grille verrouillée la clef métallique n'a pas de pitié pour l'amour la clef est en nous souvent je rêve d'un monde sans porte

lutin - 02-07-2008

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