Réplique
C’est encore un jour qui ressemble à tant d’autres ergots enracinés creusant la tombe. il est prisonnier des batailles humaines.
l’aile du corbeau tend son ombre
traître et poisseux il recherche notre ciel à noircir
il aura notre peau à coups de pierres
aux allures de la mort il approche
Il faut fermer les paupières et oublier la couleur du deuil
imaginer l’oiseau blanc dans son sillage
il te dira je suis perdu sur un chemin de pluie
je tourne en rond dans l’enfer de vos doutes
il te dira j’ai perdu la lumière de mes ailes
l’odeur de mes congénères
je suis seul dans l’éphémère
j’ai froid.
Comment laisser l’immaculé mourir entre ciel et terre
immense est son cri dans la forêt
ailes déployées
lourdes de la cendre des mots
les arbres tremblent
la peur au ventre
lutin - 27-05-2008