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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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30 mars 2008

Attente inhumaine

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Abandon

 

 

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Des pas montent l’escalier
les pas s'arrêtent sur le palier
les voix continuent de monter
le regard tourné vers le ciel
la lune éclaire une chambre désertée
la tête entre les mains elle broie les souvenirs
laisse rouler ses larmes sur le plancher
derrière ses rideaux blancs qu’elle froisse
dans l’espoir d’entrevoir l’ombre de ses pas
elle compte les heures
se raconte des chimères
ne plus entendre les pas
ne plus entendre les voix
à l’écoute du silence
seule à genoux elle demande à Dieu pardon
une nuit trop longue l’écrase
elle ne peut résister à l’au-delà
à l’aube aux premiers chants des oiseaux
quand le soleil naît à l’horizon
un corps épuisé gît sur le plancher
les yeux clos vidés d’attente inhumaine

 

 

 

lutin - 30-03-2008

 

 

 

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29 mars 2008

Yeux clos

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yeux_clos1

Elle n'est qu'apparence

Tourne autour du cercle

S'enferme à l'extérieur

Elle se déshabille

Baisse les yeux

Femme rejetée

Elle est la vierge effarouchée

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lutin 29-03-2007

25 mars 2008

Regard caché

DSCN2030

Prisonnière de ma toile

J'aimerais envelopper ma nudité

M'asseoir près de vous

Quand la nuit devient jour

A genoux vous raconter

L'ombre est une couleur comme la lumière *

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lutin - 25-03-2008

* Cézanne

21 mars 2008

Absence sanguine

fusain

sanguine1

première sanguine

lutin - 21-03-2008

19 mars 2008

Vieille chouette

Tristement_t

fusain http://devillers.viabloga.com/

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C’est un drôle d’oiseau échoué au fond de la salle prostré entre les chambranles de la porte alors que je suis assise là depuis vingt minutes, on ne peut pas le louper quand soi-même on est chaque semaine assis au dernier rang, on devient spectateur de l’entrée alors que la scène se tient sur l’estrade.

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Cet oiseau est monté sur deux longues et fines pattes dont on imagine les griffes de harpie , un échassier sûrement, il suffit de lever la tête pour en  mesurer le cou, un pélican même, une membrane molle se balance de gauche à droite à la recherche d’un lieu où se poser. Les flancs marquent la respiration du retardataire, pourtant à vol d’oiseau tout est possible. L’œil à la paupière globuleuse quant à lui reste fixe en dessous d’une tête pointue et fripée de couleur grise en guise de plumage clairsemé. A coups de bec de corbin, perturbateur, il s’est posé à côté de moi, haletant, à perdre le fil de la prose bourgeoise et javanaise qui se lisait sur scène. Dérangée, intérieurement je traite de noms d’oiseau le gêneur et l’envie de le renvoyer  à coups de savates dans son nid près de ses congénères me démange.

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Reprenons le cours de l’histoire qui se déroule sur scène, comme nous l’avons dit précédemment et comme vous l’avez tous compris, le Dormeur du Val etc.…et me voici perdue, une heure de train pour une heure de cours envolée par des bruits de crécelle entre les sièges d’une salle comble d’élèves assidus.

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Drôle d’oiseau cette chose pliée en deux couchant des mots en virgules sur une feuille blanche, la tête dodeline de bas en haut doucement, le mouvement se fait de plus en plus brusque, dé vertébré  en génuflexion le cou s’affaisse de plus en plus bas, les yeux sont clos, la tête lâche prise et la voilà posée sur le poitrail bicolore, le volatile s’est endormi laissant choir au sol non un fromage mais la nourriture intellectuelle venue chercher à coups de becquées en ces lieux. Un hoquet, quelques soubresauts, la tête se ressaisit, droite comme un héron à l’affût des mouches qui volent, l’œil acéré. Après quinze minutes d’une sieste en semi-apnée, l’ouïe reprend le cours de l’histoire, le stylo entre des ergots jaunis pose d’autres mots en suspension.

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Au bout des griffes il y a la main, il n’y a pas d’aile mais elle, un bras décharné, un torse aplati, un cou, une tête, la tête d’une très vieille femme oisive, une chouette peut-être qui dort le jour et vit la nuit. Promis la semaine prochaine je serai au premier rang au chant du coq .

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lutin - 19-03-2008

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17 mars 2008

Jeunesse perdue

Un fusain pour quoi faire...aux heures creuses charbonner

DSCN1940

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Jeunesse_perdue

lutin - 18-03-2008

13 mars 2008

Fumée

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C’est Wagner endossé

à coups de butoir

oreilles agressées

caverne des sons

à vouloir creuser sa tombe

ne plus entendre

elle a soulevé la peau de la mer

cascades de mots en étau

échos barbares

fauchés au bord des lèvres

noués aux chevilles

ne plus sentir

la plèvre perforée de ce monde

cigarette incandescente

elle se jette à l’eau

comme on monte à l’échafaud

puisqu’elle est condamnée

elle se déforme

c’est Liszt cajolant les reins

sonate gommant les traumatismes

les mâchoires de son esprit en perpétuels mouvements

friction de la matière

femme tronc

corps en mutation

cargo de braise

s'enfonçant dans la mer

vidé de sa substance

elle part en fumée

libre, elle sera libre

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lutin - 13-03-2008

Fum_e1

lutin - 10-03-2008

4 mars 2008

Manhattan

DSCN1800

lutin - 04-03-2008

Acrylique sur toile 38 x61

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