Ici-bas

Si proches

Il fait nuit, il fait froid

A l’angle de la jambe

La glace accroche l’asphalte

L’œil réchauffe le pas en avant

Tête baissée elle n’est qu’apparence

Dans son ventre circule une eau électrisée

L’arbre plie ses pans d’amour

Au sol l’automne fait sa révérence

Et ses forces l’abandonnent

L’ombre frileuse trace sa route

Signe la fin d’une saison

Sur la racine s'étirent les larmes

Une chauve souris d'un coup d'aile

Lie  leur dépendance

Tu frémis à l’angle de ma cuisse

Comme un sexe évaporé

Il fait nuit, il fait froid

Sur la feuille jaunie

Renversés au bord de nos vies

C’est écrit pour toujours

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Lutin- 05-09-2007

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avec l'autorisation de  http://devillers.viabloga.com

Comments

[lutin]

Je serai celui là disait Victor Hugo, la force tranquille, en dessous il y avait une révolte perpétuelle.

Merci de me dire que ce texte n'est pas triste, je ne le voulais pas, je voulais exprimer des sensations, des émotions.

[devillers]

ce texte colle très bien au dessin.Y mettre plus de violence pourquoi?
Il n'est pas triste non plus, on y pressent une révolte tempérée par une force tranquille.
et donc le but est atteint

[lutin]

Colette le dessin est fort alors il méritait un texte fort, si j'ai réussi j'aurai fait honneur à celui qui l'a crée, mais il me semble que je n'ai pas complètement abouti, je le voulais fort et violent, là était ma démarche, mais pas triste comme il est ressenti dans les commentaires.

Tilk je ne vous connaissais pas, alors je suis allée vous voir sur votre blog pour connaître votre façon d'exprimer la vie.

[tilk]

j'aime bcp
tilk

[Colette]

Je t'envoie de grandes brassées de soleil, tu as l'air d'en avoir tant besoin !
Ton texte est aussi fort que ce dessin
Je te remercie de ton gentil commentaire " chez moi"
Bisous