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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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27 mai 2007

Alchimie

earth

Cannibalisme

La terre
Le cercle
Le ballon rond
La balle de tennis
La balle de ping pong
Le confetti
Le caillou
Le grain de sable
La failure
Deux grains de sable
La loi de la restriction
L'un mange l'autre
et il s'automange

.

Catalyse

Renaître
Deux grains de sable
La fusion
Le grain de sable
Le caillou
Le confetti
La balle de ping pong
La balle de tennis
Le ballon rond
Le cercle
La terre
Se régénère
La friction de la matière
Détruit
Reconstruit en force

306531

lutin - 28 - 05 - 2007

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18 mai 2007

Camisole

DSCN0681

Peine perdue tu n’as rien entendu, peine perdue tu ne m’as pas vue, tu m’as perdue fermé dans ta bulle, oui je suis folle de toi c’est mon secret,  toute ma force disséminée en dehors de ta sphère sème la tempête. Comme je me sens loin de tes châteaux de sable quand l’eau vient à manquer et que les pans s’écroulent. Il me reste à reconstruire de pierres brûlantes notre forteresse.

Je veux voir le vent s’engouffrer dans tes cheveux et  balayer le noir de tes cheveux, je veux revoir la blondeur de tes cils dessiner l’amande de tes yeux. Je veux d’un grand mouvement lent dérouler un tapis bordé de coquelicots, le vermillon des pétales t’ouvrira l’horizon, leur couleur de feu brûlera les nuages menaçants. Je dis des mots que tu n’entends pas, peine perdue terrorisé dans ton imaginaire ton visage enfoui devient sourd.

Laisse-moi, laisse moi entrer dans le noir de tes idées, petit poucet je sèmerai quelques cailloux, laisse moi faire je connais le chemin de la campagne où des myosotis  tracent la route vers des yeux bleus grands ouverts. Je connais la couleur des fleurs d’acacias quand leur odeur touche le cœur. Je sais entendre le fourmillement des grillons dans les herbes folles. Proches de la nature mes muscles se délient et mon pouls bat la mesure quand l’oiseau rit au-dessus des cerisiers sauvages. C’est mon secret l’écoute de la nature qui devient ma guérison.

J’ai appris la patience à l’écoute d’un monde où l’on prend le temps, laisse moi soulever le voile, j’ai ramené de ma campagne des remèdes qui chassent les idées noires, des fleurs qui explosent dans la tête en une myriade de couleurs, des odeurs qu’un parfumeur cherche en vain à copier. J’ai appris l’art d’aimer.

.

.

lutin - 18-05-2007

3 mai 2007

Ventoline

puits_20line

Sur la margelle du puits vous la voyez assise, vous savez la position que l’on prend quand on n’a pas l’intention de rester trop longtemps, jambes croisées, posée sur une fesse, la paume de la main sur la pierre, colonne vertébrale courbée juste pour quelques instants, mais la pierre a son secret elle vous retient quand elle sent vos vibrations. Les pierres qui gardent les portails ont aussi en leur creux une foultitude d'histoires qu'elles se garderont bien de raconter. Elles resteront secrètes sur la moiteur des paumes quand l'au revoir se fait langueur, hésitation. Spectatrices d'un baiser un peu trop appuyé elles ressentent les prémices d'un retour ou d'un adieu.

La voilà depuis une heure à contempler le fond du puits. Elle ne sait pas si c’est la couleur du ciel, le grondement du tonnerre ou la pluie qui tombe qui la retient comme une statue. Elle attend impatiemment, elle fixe le fond dans l’espoir de le voir, dans l’attente de voir apparaître sa première main et sa deuxième main et sa tête enfin sortie du chaos, elle le veut guéri de ses démons pour un avenir à tisser à quatre mains. Elle refuse le volcan qui a chaque minute peut faire exploser sa lave de feu et les envoyer en enfer. 3 + 1 un trèfle à quatre feuilles, un brin de muguet offert, talismans entre ses doigts elle se déchaîne contre l’orage.

A l’air libre sur la margelle du puits elle se sent prisonnière, ses poumons s’étiolent, des barreaux de prison sont entrés en elle comme des épées. Elle était oiseau libre heureux de retrouver sa cage, c’était elle qui refermait la porte pour se couper du monde.

Elle est dans son dernier virage, elle invective les forces qui rugissent quand le ciel se zèbre d’une lumière blanche quelques secondes avant un roulement de tambour au-dessus du puits, la vie est un cercle dont il ne faut pas rater le centre.

lutin - 03-05-2007

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