Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Publicité
Albums Photos
Archives
11 novembre 2006

Eclats de verre

effluve


La pierre est lisse pour y graver nos noms
L’érosion du temps fera son oeuvre
Une pluie fine lancinante et si longue dans son silence
Infiltre son relief
Fait peau neuve du pavé

L'écorce est lisse pour y graver nos noms
Un cœur percé en son milieu
Empreinte d’amants voulant l’éternité
Maladie de l’arbre
L’homme exécuteur coupera le tronc

Tout est éphémère
Comme un écho j’entends le cri de la pierre
Expirer son histoire
Le long des canaux des platanes déracinés
Saignent les amours scellés

L’amour est sur le lit
Transpiration du drap
Un filé d’air
Eclats de verre
Les effluves se répandent sur le pavé

Et j’ai ciselé nos cœurs
La flaque de sang distille son parfum
Infiltre la pierre d’amours torturés
Traîtresse la pluie lave le trottoir
Nous ne sommes que les passagers amnésiques de l’histoire



Lutin – 11-11-2006

Publicité
Publicité
6 novembre 2006

Vertige

spilliaert_vertigo

Martèlement des touches sur le clavier, un à un le leitmotiv des sons rentre en moi. Là, face à cette table tu es présent dans le solfège du piano, tambour de la touche, résonance du geste, c’est ici que tu me donnes la main, c’est ici que tu guides mes pas, ta main sur le cheveu noir, le pied dans l’empreinte, l’ombre sur la jambe, images instantanées, des flashs dans le vertige paroxystique d’une nuit d’amour.

J’écoute toujours la même musique celle qui réduit mon champ de vision à un point fixe dans le vide, et je danse en suspension vers ce point et tes bras comme des parenthèses me tendent leurs doigts. L’index me fait un signe, me dit de ne pas tomber qu’au bout de la nuit tu es là bien campé sur tes jambes, deux jambes pour deux m’entraîneront sur la pelouse verte là où notre force décuple.

Magie de l’espace, à l’ombre des chevaux, sous l’ombrelle de tes yeux mes jambes renaissent, le miracle se reproduit toujours quand tes yeux attendent avec impatience le lacet prendre son élan. Les mouettes donnent le tempo, tes pieds frappent le sol comme les mains sur le clavier donnent la cadence et tu deviens ma force et je piaffe. Au kilomètre 6 je peux garder les yeux clos, je sens que le concerto a gagné ton cœur.

Emboîtement du pas dans l’esprit, communion de l’effort, plaisir de vaincre pour t’atteindre au plus profond, mes petits pas comme des gouttes d’eau ont foulé la rosée, les tiens si forts et si grands ont écrasé méticuleusement la souffrance. Au point d’arrivée ton sang circule sans hâte et calme le mien qui s’emballe. Leitmotiv de nos palpitations, martèlement de tes doigts sur ma peau tu es présent dans le solfège de ma respiration. C’est ici que j’aimerais fermer la porte quand le ciel balance ses nuages au-dessus de nos têtes collées dans le même vertige.


lutin - 06-11-2006

2 novembre 2006

Dansons la Carmagnole

vitry2carmagnol

Dansez la Carmagnole

Pauvres fous que vous êtes

Le passé vous rattrapera

Vous avez cru lui avoir tordu le cou

Mais il surgit quand on s’y attend le moins

Tapis il renaît de ses cendres

Les jupons s’envolent

Les bouches se collent

Des mots d’amour sentent bon le futur

Mais il prend son virage à la corde

Le passé vous rattrape

Vous avez cru lui avoir tordu le cou

La main n’a pas serré assez fort

Et les doigts s’enfoncent dans la carotide

Non jamais le bonheur ne sera éternité

Il t’effleure juste un peu pour que tu connaisses son parfum

Et les doigts nouent la camisole

Et les mots déshabillent les sentiments

Vivre juste un peu pour une longue agonie

Et je danse sur le lit quand tes mains enserrent ma tête

Je cramponne le pan de ta chemise

Tu m’entraînes dans un tourbillon de feu

Sa puissance me fait perdre pied

Et la tête tourne et je tombe et je tombe…suspendue à tes lèvres

Une rose rouge entre les dents

Et ta main s’accroche à mon cou

Le passé ce vieux fou est tombé dans l’abîme

Dansons la Carmagnole mon Amour

.

.

lutin - 2-11-2006

1 novembre 2006

Novembre

cimetiere_1_

Des fleurs colorent vos tombes
Des couleurs enchantent la pierre
Des pétales d’or et de lumière
Et mes yeux pleurent

L’anniversaire de la mort
Des pas traversent les allées
Des mains versent de l’eau
Sur vos fleurs toute neuves
Et mes yeux pleurent

Votre anniversaire
Je vous implore
Donnez-moi la force
Pour un cœur plus léger

Des couples se promènent
Sourient en caressant la pierre
Je vous implore
Donnez-moi votre secret

.

lutin

Publicité
Publicité
Publicité