18 octobre 2006
Distillation
J’écris le soir quand ton corps s’en va
Vers ta maison de sang tu emportes mon âme
Je reste là dans mon enveloppe vide
L’inertie m’étreint et je rejoins les draps
Tu as laissé ton âme entre les plumes de la couette
Je la rentre dans mon sac vide
Je suis de nouveau habitée
J’écoute la pluie tomber
Je n’ai pas besoin de lumière
Ma tête sur l’oreiller ressent les vibrations de ta maison
Où tu as déposé mon âme
Mon sang baigne ta chambre d’enfant
J’ai remonté la source
Ton absence devient présence
Sur le chevalet ton costume prend forme
Goutte à goutte tu distilles ton parfum
Les draps se gonflent quand ton pantalon gît sur la moquette rouge
J’enlace l’air rempli de toi
Je peux fermer les yeux
Nos corps chancellent dans nos nuits blanches
lutin - 18-10-2006
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