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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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18 octobre 2006

Distillation

mini_fantomes

J’écris le soir quand ton corps s’en va
Vers ta maison de sang tu emportes mon âme
Je reste là dans mon enveloppe vide
L’inertie m’étreint et je rejoins  les draps
Tu as laissé ton âme entre les plumes de la couette
Je la rentre dans mon sac vide
Je suis de nouveau habitée


J’écoute la pluie tomber
Je n’ai pas besoin de lumière
Ma tête sur l’oreiller ressent les vibrations de ta maison
Où tu as déposé mon âme
Mon sang baigne ta chambre d’enfant
J’ai remonté la source


Ton absence devient présence
Sur  le chevalet ton costume prend forme
Goutte à goutte tu distilles ton parfum
Les draps se gonflent quand ton pantalon gît sur la moquette rouge
J’enlace l’air rempli de toi
Je peux fermer les yeux
Nos corps chancellent dans nos nuits blanches



lutin - 18-10-2006

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Commentaires
A
Voilà une poignante évocation de l'absence et des amours contrariées.<br /> Pour être digne de vous, l'homme qui vous quitte ainsi ne peut pas rejoindre une vie étriquée et sordide. <br /> Sans doute vole-t-il de part le vaste monde à la conquête de quelque Graal. Des antipodes il vous envoie à son tour des poèmes tel un Baudelaire : <br /> " ...<br /> Je t'adore, O ma frivole,<br /> Ma terrible passion !<br /> Avec la dévotion <br /> Du prêtre pour son idole.<br /> ... <br /> Sur ta chair le parfum rôde<br /> Comme autour d'un encensoir;<br /> Tu charmes comme le soir,<br /> Nymphe ténébreuse et chaude.<br /> ... "
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L
j'aime beaucoup ce que tu écris<br /> les mots forment des images qui bercent le lecteur et l'emmène vers le rêve des mots<br /> merci Littlesun
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